Ce mardi 17 décembre 2019, le pape François abolit le secret pontifical pour les cas de violences sexuelles et abus sur mineurs, ainsi que sur les procès et verdicts dans ce domaine. Par conséquent, la décision est de l’annuler dans les cas d’abus sur mineurs, de violence sexuelle et de pédopornographie.
Cette décision prouve la volonté du souverain pontife de poursuivre sa lutte contre les abus sexuels commis dans l’Eglise catholique. C’est le résultat du sommet sur la protection des mineurs convoqué en février dernier par le pape François au Vatican. Pape François donne un signe d’ouverture, de disponibilité, de transparence, de collaboration avec les autorités civiles.
Par rapport au secret pontifical, cette résolution prise par le souverain pontife est historique. D’autant plus qu’elle était attendue depuis longtemps par les victimes. D’une manière concrète, cela traduit que les plaintes, les témoignages, les documents des procédures disciplinaires en cours contre un prêtre ou un religieux prédateur, pourront être consignés aux magistrats instructeurs des pays qui en feront la demande. Désormais, ces prêtres ne pourront plus se cacher derrière le secret pontifical.
Cependant, le pape argentin veut un minimum d’attention. Et il exige que « les informations sur ces cas soient traitées de manière à garantir la sécurité, l’intégrité et la confidentialité. (…) Afin de protéger la bonne réputation, l’image et la vie privée de toutes les personnes concernées ».
« Aucune obligation de silence concernant les faits en cause ne peut être imposée à ceux qui les dénoncent, à la personne qui affirme en être la victime et aux témoins », assure le pape François.
Jean Eugene Jacques