Seulement trois manuscrits ont répondu à l’appel à candidature de la société haïtienne d’histoire, de géographie et de géologie (SHHGG), pour le prix d’histoire 2019. Aucun d’eux ne répond aux critères de sélection selon le jury. Ce dernier, conformément au point 5 du règlement du concours, décerne le prix à Alain Turnier, à titre posthume, pour son œuvre de 1982.
Malgré l’intérêt suscité par les manuscrits soumis cette année, le jury du prix de l’histoire 2019 n’a pas été convaincu. Il a finalement décidé de revenir sur un texte d’Alain Turnier, publié en 1982, qui part de la vie de Merisier Jeanis pour mettre en lumière la structure militaro-politique et le mode de fonctionnement des acteurs de l’époque.
Toutefois, le jury fait un clin d’œil au manuscrit soumis par Olivier Théralus autour des marchés publics. « Les marchés [publics] de Saint-Domingue à l’occupation américaine » : un titre qui scrute une problématique poignante et d’intérêt particulier encore aujourd’hui, au moment où l’actualité regorge de dossiers y relatifs.
« Avec Merisier Jeanis. Une œuvre de la vie jacmelienne et nationale. »
L’ouvrage « Avec Merisier Jeanis. Une œuvre de la vie jacmelienne et nationale », publié en 1982, fait gagner le prix d’histoire 2019 à Alain Turnier. Pour être particulier, l’ouvrage expose le cheminement tourmenté de Merisier pour permettre aux lecteurs de saisir de manière complète l’évolution politique de la deuxième moitié du XIXe siècle en Haïti.
Le prix d’histoire 2019 a donc été accordé à cette étude qui « a considérablement enrichi la connaissance historique d’Haïti », précise le communiqué de la SHHGG qui confirme les délibérations du jury pour le prix, cette année.
Le prix d’histoire est un concours visant à promouvoir la recherche et la connaissance historiques. Il est organisé tous les deux ans et est ouvert au grand public. Précédemment le prix avait été attribué à Jean Alix René en 2017 pour le titre « Haïti après l’esclavage. Formation et la culture politique populaire (1804-1846) » et à Delide Joseph en 2015 pour le titre « L’État haïtien et ses intellectuels de 1801-1860. Socio-histoire d’un engagement politique ».
Margella Douyon
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