Ce 18 juillet 2019, a eu lieu dans l’enceinte de l’école nationale de police (PNH) une cérémonie de destruction d’armes à feu et de munitions obsolètes. Cette activité qui se veut une stratégie de lutte contre la circulation illégale d’armes à feu dans le pays, a aussi été l’occasion de célébrer la journée internationale de la destruction des armes légères, célébrée chaque 9 juillet à travers le monde, depuis 2001.
370 armes et munitions de différents calibres ont été détruites. Cette opération a été réalisée sous les yeux satisfaits de l’Ambassadeur américain Michele J. Sison, du chef de la MINUJUSTH Mme Helen Meagher La Lime et son Directeur Général, Serge Thériault, entre autres.
Plusieurs membres de l’Etat major de la PNH et de la société civile y étaient aussi. Le Directeur Général Michel-Ange Gédéon, lors de son discours a bien voulu revenir sur un sujet sensible et fondamental : les liens entre gangs et autorités. En effet, il signale :
Ce ne sont pas les vilains petits canards qui détiennent les armes qui me préoccupent, mais plutôt les grands manitous qui les font venir et ceux qui les distribuent sur le territoire…
M. Gédéon s’adresse à ces derniers (ces manitous), pour leur rappeler que « ces armes lâchées à la merci de gangs peuvent se tourner contre n’importe qui et à n’importe quel moment ». Aussi peu que le nombre d’armes détruites puisse être, « c’est significatif » soutient le numéro 1 de la PNH, tout en rappelant « la précarité des moyens de l’institution ».
Serge Thériault de la MINUJUSTH, homologue de Michel-Ange Gédéon, interpelle l’appareil de la justice, pour que la collaboration entre la MINUJUSTH et la PNH puisse se tenir dans les meilleures conditions. Il a tout de même ajouté que les capacités techniques de la PNH ont été renforcées depuis cette collaboration.
C’est en fait la quatrième cérémonie de destruction d’armes à feu au sein de la PNH, un total de 1241 armes ont déjà été détruites lors des précédentes cérémonies. Cette initiative de la PNH, soutenue par la Police des Nations Unies (UNPOL) s’inscrit surtout dans le cadre du « maintien d’ordre et de la sécurité publique » a expliqué Serge Thériault.
Maudeline CHÉRILUS