Haïti est constamment en crise. Quand on sort d’une crise, il faut s’attendre à la prochaine. L’une des crises prochaines reste le dysfonctionnement présumé du parlement en janvier 2020. Tout porte à croire que les élections n’auront pas lieu…
Port-au-Prince, le 14 juillet 2019 (haititweets.com).- Aucune condition n’est remplie pour la tenue prochaine des élections en Haïti. Au début de l’année, le Président de la République en faisait une priorité, c’était sans compter les longues turbulences ayant pour toile de fonds le « procès Petrocaribe » et la demande expresse de sa « démission ».
Selon les principaux acteurs concernés par la mise en application de cette exigence constitutionnelle et démocratique, les conditions ne sont pas remplies. Elles ne le sont pas à la fois sur les plans « légal, politique, technique et financier ». Ce qui fait d’emblée miroiter le dysfonctionnement du parlement en janvier 2020.
En effet, les élections programmées par le Conseil Electoral Provisoire (CEP) dirigé par Léopold Berlanger, concernent les collectivités territoriales, la chambre des Députés et le tiers du Sénat. Ces élections qui sont « matérielles impossibles » selon Abdonel Doudou de Jurimedia, verront les vacances infinies des députés et la fin du mandat de 10 sénateurs…
Parmi les 10, Carl Murat Cantave, Antonio Cheramy et Evalière Beauplan…
Au deuxième lundi du mois de Janvier, la caducité de la chambre des Députés occasionnera, sans aucune forme de procès, le dysfonctionnement du parlement. Avec 19 sénateurs, rappelons que Guy Philippe n’a pas été remplacé, les commissions du Sénat peuvent continuer leur travail sans que ce dernier ait d’impact, s’il faut l’avis du corps législatif.
En attendant, pour quitter l’Assemblée des « sages » en janvier, on compte l’actuel Président du Sénat Carl Murat Cantave. Il est dans la liste avec les Sénateurs Antonio Cheramy (Don Kato), Evalière Beauplan, Ricard Pierre, Wilfrid Gélin, Nawoon Marcélus, Hervé Fourcand, Jacques Sauveur Jean, Francener Dénius et Saurel Jacinthe.
Y-aura-t-il un accord politique pour éviter ce dysfonctionnement ? Plus d’un se demandent si cela est bien nécessaire pour la population, qui voit ses conditions de vie se dégrader grandement ces 12 derniers mois.
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