Le massacre à la Saline résonne encore comme un rappel douloureux de la précarité de l’Etat de droit en Haïti. Le massacre perpétré par des gangs armés s’est produit dans la nuit du 13 au 14 novembre 2018. Lors de cet évenement, au moins 26 personnes ainsi que 2 viols collectifs ont été récensés.
Selon les informations recueillies par le SDH (Service de Droit de l’Homme) de la MINUJUSTH, quatre représentants de l’Etat seraient possiblement impliqués dans ce massacre. Il s’agirait selon les témoignages, du Délégué Départemental de l’Ouest, Richard Duplan, un agent de l’UDMO, Jimmy Cherizier (révoqué), un agent du corps CIMO, Gustave et un agent de la police administrative, Grégory Antoine.
En effet, il est noté la présence supposée du délégué et des trois policiers « au centre de la zone attaquée et se seraient rendus au carrefour de l’abattoir[..] à pied et accompagner de gangs armés et cagoulés« . Avant de laisser les lieux, Richard Duplan aurait lancé à ces derniers « nou touye twòp moun, se pa misyon sa yo te ban nou« .
Il y a été aussi mentionné, l’absence de réponse de la PNH lors du massacre. Ceci en dépit de l’alerte du Responsable de la PNH au sous-commissariat de la Saline. Suite à quoi, la MINUJUSTH et le haut commissariat des Nations Unis aux droits de l’homme, recommande entre autres, l’ouverture d’une enquête sur cette absence d’intervention de la PNH.
Margella Douyon
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