Les avocats du père infanticide avaient plaidé la schizophrénie et son ex-femme avait demandé la clémence des jurés. Ceux-ci l’ont condamné à la peine capitale à l’unanimité.
Après être allé chercher ses trois aînés à l’école et les deux plus jeunes chez la baby-sitter, il avait tué ses cinq enfants, avait jeté leurs corps dans des sacs-poubelles et les avait abandonnés sur un chemin de terre, quelque part en Alabama.
Face au tribunal du comté de Lexington, en Caroline du Sud, les avocats de Timothy Jones Jr., ingénieur en informatique de 37 ans, ont avancé qu’il souffrait de schizophrénie et plaidé non coupable. Mais début juin, les jurés l’ont reconnu coupable et jeudi, suivant les réquisitions du procureur qui l’a qualifié de « monstre » et de « tueur en série », ils l’ont condamné à l’unanimité à la peine de mort.
En ce dix-septième jour du procès, jeudi, son ex-femme, Amber Kyzer, a raconté les abus qu’il lui avait infligés durant leurs huit ans de mariage, crachats, coups de tête, menaces, parfois en présence des enfants.
À leur divorce, en 2012, ils se sont tout de même partagé la garde de Mera, 8 ans, Elias, 7 ans, Nahtahn, 6 ans, Gabriel, 2 ans, et Abigail 1 an. Mais seule, sans travail et sans voiture, la mère divorcée ne s’en sortait pas. Elle a pensé alors qu’il valait mieux confier les cinq petits à son ex-mari à plein temps. « À l’époque, je lui faisais confiance. Et il avait promis de prendre soin d’eux », s’est-elle justifié.
Au téléphone, la mère les a entendus hurler
Le 28 août dernier, comme tous les soirs à 19 heures, elle l’a appelé pour parler à ses enfants, qui vivaient avec lui dans un parc de caravanes à Red Bank, localité voisine de Lexington. Au téléphone, elle les a entendus hurler avant que leur père coupe la communication. Elle a rappelé une dizaine de fois, il n’a pas décroché.
Durant le procès, le père de famille a avoué que l’aîné avait succombé à une série d’exercices physiques qu’il lui avait imposés pour le punir, l’accusant de comploter avec sa mère. Il avait ensuite égorgé les quatre autres. Après qu’il s’est débarrassé des corps, il a été trahi par l’odeur suspecte de son véhicule.
S’adressant aux jurés, son ex-femme a pourtant demandé leur clémence, et son père et sa grand-mère aussi. « C’est la mère en moi qui parle, a déclaré la mère de famille devant le tribunal. Je ne souhaite pas à la famille Jones ce que j’ai ressenti en perdant mes fils ».
Le jury ne l’a pas suivie et a mis moins de deux heures à rendre son verdict. Timothy Jones Jr. doit être exécuté le 30 novembre par injection létale ou sur la chaise électrique.
Source : Le Parisien