Le vendredi 7 juin une lettre a été adressée aux parlementaires de la 50è législature pour une convocation en assemblée nationale qui devrait se tenir, à midi, le deuxième lundi du mois de juin, comme le veut la constitution en ses articles 98 et 98.1. Le lundi à l’heure dite les parlementaires ont brillé par leur absence et la séance n’a pas eu lieu.
Le président de l’Assemblée nationale, le Sénateur Carl Murat Cantave, a lié cet échec aux situations de tension qui sévissent dans le pays ces derniers jours. Il assure que l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative pourrait bien se tenir à une date ultérieure. Mais ici ce sera une violation de la constitution qui stipule en son article 92-2 que « la première session va du deuxième lundi de janvier au deuxième lundi de mai [pour les députés]. La seconde, du deuxième lundi du mois de juin au deuxième lundi de septembre ».
Depuis un certain temps une situation de crise généralisée s’abat sur le pays. Des voix s’élèvent pour demander le renvoi définitif des trois pouvoirs centraux de l’État, qui, d’après plus d’un, n’ont rien utile à la République. Des membres du parlement partagent également cette idée. L’échec de l’ouverture de cette session ordinaire est-ce le début de ce renvoi tant voulu par plusieurs secteurs de la vie nationale ?
Maudelin Gedney
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