Le lundi 10 juin, une vingtaine de députés ont écrit au président de la Chambre basse, Gary Bodeau, pour lui demander de donner suite à leur demande du 20 février 2019 exigeant la mise en accusation du président Jovenel Moïse. Ils accusent celui-ci de crime de haute trahison et d’accumuler une gestion calamiteuse à la tête du pays.
Les députés signataires de la demande de mise en accusation constatent à travers la lettre que « Des protestations massives se succèdent dans la capitale comme en province pour exiger la démission du Président Jovenel Moïse, accusé de détournement de fonds dans un rapport de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux administratif ». Un acte qui vient s’ajouter aux multiples cas de violations de la Constitution, soutiennent-ils. Il faut rappeler que suite à la publication de ce rapport des milliers de manifestants ont descendu dans les rues pour exiger le départ de Jovenel Moïse
Devant les tribunaux, après la destitution
Les députés signataires demandent au président Gary Bodeau de faire suite à la demande du 20 février. Ils continuent pour faire savoir « qu’une fois destitué de sa fonction, Monsieur Jovenel Moïse sera traduit devant les Tribunaux de droit commun pour répondre des faits qui lui sont reprochés ». Ils ont profité pour critiquer le président Bodeau de n’avoir pas donné suite rapidement à leur lettre du 20 février dernier.
Les députés signataires répondent aux noms de : Roger Milien, Jerry Tardieu, Joseph Manès Louis, Jean Robert Bosse, Sinal Bertrand, Beaudelaire Noelsaint, Rudy Devil, Pierre Fequiere Julien, Déus Deronneth, Jean-Marcel Lumérant, Reynald Exantus, Abel Descollines, Smith Romuald, Ketel Jean-Philippe, Garnier Vikerson, Jacob Latortue, Franck Lauture, Arodon Bien-Aimé, Paul Gérard Lorméus, Printemps Belizaire, Myriam Amilcar et Asthene Jean.
Maudelin Gedney
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