Ce mardi 28 mai 2019, dans une déclaration, la délégation de l’Union Européenne a exprimé ses craintes face à la situation générale en Haïti.
Dans cette déclaration, la Délégation de l’Union Européenne a montré ses inquiétudes face aux défis majeurs et urgents que confronte actuellement le pays. Parmi les défis majeurs et urgents, elle a noté la ratification d’un nouveau gouvernement dans l’attente depuis près de deux mois, la dépréciation de la gourde et l’arrêt de l’investissement dans le pays.
Pour un dialogue inter-haïtien franc et inclusif
La délégation de l’Union européenne évoque un dialogue inter-haïtien franc et inclusif, sans précondition à tous les acteurs dans le but d’arriver à un projet national fédérateur. Elle continue en disant : « que ce dialogue doit permettre d’aboutir dans les meilleurs délais à un consensus sur les réformes à mener pour renforcer les institutions, améliorer la gestion des finances politiques et stimuler l’investissement dans le but de mieux répondre aux besoins fondamentaux de la population ».
En outre, La délégation de l’Union européenne pense que la mise en place d’un nouveau gouvernement offrira une opportunité d’accélérer la réalisation des réformes conformément aux engagements pris par l’Etat haïtien. Et aussi de poursuivre les actions en matière de reddition de comptes, tout en facilitant l’aboutissement des procédures légales en cours.
« Il est également urgent d’assurer une investigation exhaustive des violations des droits humains, y compris sur les évènements de la Saline. Et d’assurer la protection des citoyens et des défenseurs des droits de l’homme », a expliqué la délégation de l’UE. « Le gouvernement pourra compter sur l’appui de l’UE ainsi que d’autres acteurs internationaux », a-t-elle ajouté.
Pour des élections crédibles et honnêtes
Par ailleurs, pour la délégation de l’UE, le processus de dialogue devrait également créer les conditions propices à la réalisation des élections parlementaires, selon ce qui a été prévu par la constitution haïtienne. Ainsi, la tenue de ses élections législatives éviterait un vide institutionnel et permettant à la population de se prononcer démocratiquement sur l’avenir du pays.
Enfin, la délégation de l’UE croit que « la tenue d’un processus électoral équitable, ouvert et transparent s’appuie sur l’adoption du projet loi électorale préparé par le Conseil électoral provisoire, un nouveau mandat, des budgets nécessaires pour la réalisation des élections, la mise à jour des listes électorales et la délivrance de nouvelles cartes d’identité ».
Jean Eugène Jacques
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