Contre les dilapidateurs. Suite à la demande d’un groupe de 60 députés réclamant la mise en accusation des membres de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, l’organisme « Ensemble Contre la Corruption-ECC » a écrit au président de la Chambre basse, Gary Bodeau. CARDH, CEDH, CE-JILAP, CONHAN, CRESFED, PAJ, RNDDH, SKL sont les organisations de la société civile formant cette structure. Les membres de l’ECC se disent choqués en apprenant une telle démarche de la part de ces députés.
L’ECC croit que ces accusations devraient être soutenues par des preuves solides. Pourtant, la lettre demandant la mise en accusation n’a été accompagnée aucunement par un rapport d’audit sur la gestion des membres de la Cour. « Monsieur le Président, où est le rapport d’audit de travaux de de gestion des membres de la CSCCA sur lequel s’appuient vos collègues dans cet acte d’accusation ? » Demande l’ECC au président Gary Bodeau.
Une demarche visant à protéger les dilapidateurs
ECC mentionne deux contextes clés liés à l’apparition de cette demande. D’abord, la CSCCA s’apprête à communiquer le rapport complémentaire sur la gestion des fonds de Pétrocaribe. En second lieu, la Cour a reçu une lettre dudit organisme pour enquêter sur la questure de la Chambre des Députés et du Sénat de la République.
L’organisme croit que cette motion de la part de ces députés est une tentative visant d’abord à bloquer la publication du rapport complémentaire sur la gestion des fonds de Pétrocaribe. Ensuite, elle s’inscrit dans un cadre pour éviter que la questure de la Chambre basse soit soumise à un contrôle et vérification par les membres de la CSCCA.
L’organisme termine la lettre en s’adressant aux citoyens et citoyennes leur demandant « de monter la garde pour éviter que les parlementaires entraînent le pays dans ce jeu macabre de protection des dilapidateurs des fonds du Trésor Public »
Maudelin Gedney
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