Les gangs contrôlent une bonne partie du territoire de la République. Selon Jean Rebel Dorcénat, un représentant de la commission de Désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CNDDR), nouvellement remobilisée par le Président Jovenel Moise, soixante (76) gangs armés est aujourd’hui listés en Haïti. Toutefois, rien n’est dit qu’il s’agit d’une liste exhaustive.
Ces groupes armés qui sont éparpillés sur tout le territoire national, en particulier dans les grandes villes et surtout dans la capitale comptent, entre une dizaine et plusieurs centaines de membres. Malgré la médiatisation du redoutable chef de gang Arnel Joseph, son clan ne serait pas le plus étendu. « Lanmò san jou », basé à la croix-des-bouquets et dont le nom du chef n’a pas été révélé, regroupe 349 hommes.
Les gangs ont des patrons bien perchés
La grande question qui taraude l’esprit de ceux qui s’interrogent sur la réalité des gangs en Haïti est celle du financement. Monsieur Dorcénat convient que ces bandes n’ont pas les moyens pour acquerir les armes et les minutions dont ils disposent actuellement.
Les membres de gangs rencontrés assurent qu’ils sont approvisionnés « par des politiciens proches du pouvoir, de l’opposition et des gens du secteur privé ». Le CNDDR pourra-t-il vraiment procéder au désarmement ? Qui peuvent et qui vont se charger d’attaquer la ou les sources de prolifération d’armes dans le pays ?
Monsieur Dorcénat pense que la commission peut récupérer « certaines armes ». Mais pour venir à bout de ce fléau, il est devenu certain que la résolution du problème n’est pas dans l’immédiat. D’autres mesures doivent être prises, à d’autres niveaux. Peut-on contrer ceux financent les gangs?
haititweets
Lisez aussi : Jean Henry Céant et un proche de l’ex-Président Martelly en contact avec Arnel