Si vous acceptez de rester allongé sans bouger sur une centrifugeuse pendant 60 jours, cette expérience scientifique plutôt bien payée devrait vous intéresser.
Vous aimez rester au lit pendant des heures et des heures? Cela tombe bien car la NASA a un job pour vous. En collaboration avec l’Agence spatiale européenne et le Centre allemand de l’aéronautique et l’astronautique, la NASA a lancé la semaine dernière une étude visant à «combattre les effets négatifs de l’apesanteur sur le corps humain dans l’espace».
Pour conduire leurs tests cliniques, les chercheurs ont besoin de cobayes humains de septembre à décembre 2019. Le profil recherché? Des femmes en bonne santé, âgées entre 24 et 55 ans, non fumeuses et mesurant entre 1,53 mètre et 1,9 mètre. Les candidates devront également avoir une bonne connaissance de l’allemand.
Les mouvements des participants seront limités
Pour leur première batterie de tests qui a démarré cette semaine, 24 personnes ont été sélectionnées: 12 femmes et 12 hommes. Elles ont accepté de rester allongées pendant 60 jours. Ajoutez à cela deux périodes de deux semaines: l’une pour se préparer et l’autre pour décompresser. Soit au total 89 jours d’hospitalisation. Le principe? Les candidats s’allongent sur une centrifugeuse qui sert à créer la gravité artificielle et réalise une rotation chaque jour.
Ce mouvement permet de faire redescendre le sang de leur organisme vers le bas de leur corps. L’intensité sera adaptée à chaque participant, en fonction notamment de sa taille. «Les mouvements des participants seront limités, de sorte que les muscles, les tendons et le système squelettique seront moins sollicités», expliquent les chercheurs. Les lits seront inclinés de six degrés vers le haut de la tête de telle sorte que les cobayes adoptent la position des astronautes en condition réelle.
«Tout se passe en position couchée»
Les volontaires doivent rester couchés tout au long de l’expérience même pour manger, se doucher ou aller aux toilettes. «Tout se passe en position couchée», précisent les chercheurs qui veillent à ce que vous ne vous leviez pas et ne releviez pas la tête. Côté alimentation, ne vous attendez pas à du haut de gamme.
Les chercheurs eux-mêmes le reconnaissent: «Les repas ne sont pas “très sains”. Il y a parfois des crêpes ou des friandises mais elles sont préparées sans additifs ni édulcorants artificiels». Bref, rien de très réjouissant. Vous changerez peut-être d’avis lorsque vous saurez qu’une coquette somme de 16.500 euros vous attend à la fin de l’expérience. Prêts à vous donner à la science?
Avec le Figaro