Malgré la situation difficile qui règne dans le pays ses derniers moments, l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFC) a ordonné l’expulsion de Emanes Desjardins et Starch Stefany Desjardins vers Haïti…
La fille de 11 ans et son père devraient laisser le Canada, le dimanche 10 février 2019, mais ils ne s’étaient pas présentés à l’aéroport à cause de la conjoncture actuelle d’Haïti. Le mardi 12 février 2019, ils ont été arrêtés par l’ASFC avant d’être envoyés vers Port-au-Prince le lendemain mercredi.
Un geste inhumain d’après un membre du comité d’action des personnes sans statut
Pour Frantz André, du comité d’action des personnes sans statut, le gouvernement du Canada a fait « un geste inhumain». « On ne peut pas renvoyer des gens qui ont quitté leur pays pour des questions de sécurité dans un climat qui est encore plus grave que quand ils sont partis », a-t-il ajouté.
Le père se dit inquiet
Interviewé par téléphone par le TVA Nouvelles, le père de Starch Stefany Desjardins se dit inquiet pour sa sécurité et celle de sa fille. « Depuis hier, je n’ai rien trouvé à boire, pas même de l’eau, même chose pour la nourriture. Tous les magasins sont fermés. Nous n’avons aucune chance, c’est difficile. Ma fille pleur sans cesse, elle constate que tout ce qui se passe en Haïti est dangereux », a-t-il fait savoir.
L’explication du bureau du ministre de l’immigration du Canada
« Nous comprenons que les décisions sur les cas d’immigration peuvent avoir un impact profond sur la vie des individus. Nous traitons ces questions très sérieusement et la décision de renvoyer quelqu’un du Canada n’est pas prise à la légère. Toute personne menacée d’expulsion a droit à une procédure bien établie, qui comprend différents niveaux d’appel », a expliqué le bureau du ministre de l’immigration.
Jean Eugène Jacques