Voici une retranscription des principales idées de l’Adresse à la Nation du Président de la République, SEM Jovenel Moise. Elles sont présentées en douze moments
1- Le Président de la République exprime sa solidarité et ses sympathies aux victimes de l’opération #PaysLock :
« Peuple haïtien, je viens vous parler à propos de la situation actuelle du pays où beaucoup d’activités sont paralysées à travers le pays et particulièrement dans la zone métropolitaine [de Port-au-Prince]». « Mes sympathies à toutes les victimes des opérations de vandalismes de ces derniers jours »
« Je pense aux familles qui perdent un proche, ceux qui ont perdu leurs entreprises, leurs véhicules, leurs commerces et les petits commerçants qui perdent leurs tréteaux. Au nom de la Nation, je vous exprime toute ma solidarité ».
« Mes sympathies au peuple vivant une situation humanitaire grave, qui ne peut pas manger, qui ne peut aller à l’hôpital, qui ne peut trouver de médicaments, qui ne peut aller à l’école ».
2- Le Président de la République reconnait « le droit de manifester [qui] va de pair avec un devoir de chacun de respecter la loi ».
« Il est inacceptable que des officiels manifestent main dans la main avec les bandits armés recherchés par la justice. Un signal qui ne fait pas honneur à la démocratie et à nos institutions ».
Un clin d’œil a été fait « aux policiers qui ont fait de leur mieux pour protéger la vie et les biens ». Le Président se dit « fier d’eux, autant que le pays en entier »
3- Le Président s’adresse « aux plus vulnérables […] ceux qui ont la même origine sociale » que lui, « ceux qui ont un frère, une sœur, une cousine, un cousin pris au filet de la migration au péril de leur vie car souvent se noient et/ou sont dévorés par des animaux […]», « ceux qui ne mangent pas à leur faim ainsi que leurs enfants», « je vous le dit : je ne vous trahirai jamais. C’est pour vous que j’ai été candidat. C’est pour vous que je suis devenu Président. Et c’est pour vous que je travaille ».
4- Le Président de la République explique ses choix : « N’oubliez pas, quand vous êtes Président d’un pays qui n’a pas beaucoup de moyens, on est obligé de choisir entre les actions pour mettre Haïti sur le chemin du développement réellement qui prennent beaucoup plus de temps et les actions qui seraient plus faciles, mais qui peuvent enfoncer le pays dans plus de misère à l’avenir ».
5- Une nouvelle fois, le Président de la République assume : « J’entends la voix du peuple, je connais vos problèmes ». « C’est pourquoi un ensemble de mesures ont été prises par le gouvernement et je demande au Premier Ministre de venir les expliquer et à s’empresser de les appliquer pour soulager la misère du peuple »
6- Le Président de la République enjoint « à nouveau le CSPN [Conseil Supérieur de la Police Nationale] à prendre des dispositions pour accompagner la population pour le retour de la sérénité, la paix et la tranquillité aux quatre coins de la République »
7- S’adressant au peuple haïtien en général, il informe que « la crise que traverse Haïti est très grave ». il reconnait que le peuple, les « 6-7-8 juillet [2018], avait demandé des changements dans leur condition de vie ».
« Je vous ai entendu, et c’est pourquoi […] j’avais choisi un de mes concurrents aux élections présidentielles » en la personne de « Notaire Jean-Henry Céant au poste de Premier Ministre pour former un gouvernement ». Il reconnait que « 5 mois après, la crise a empiré et menace les fondements de la Nation et peut avoir de grandes conséquences sur l’avenir du pays ».
« Certaines personnes ne sont pas intéressées par la démocratie, non plus par l’établissement d’un Etat de droit, et veulent imposer à la nation quelque chose qui ne lui sera pas favorable »
« Il est évident pour tous, que seul un dialogue ouvert avec l’ensemble des forces vives de la Nation, pour discuter de tout convenablement, [peut] sortir le pays de cette situation ».
8- Le Président de la République s’oppose fermement à l’idée de transition. « Nous avons connu beaucoup de gouvernements de transition qui produisent de la catastrophe et du désordre et qui font beaucoup de tort au pays ». « Du sang versé pour rien », l’Etat devient plus faible », « les conditions de vie se dégradent de plus en plus ».
« Voulez-vous reproduire constamment les mêmes situations, à chaque fois ? ».
« A chaque fois que ces troubles surgissent, le taux de change face au dollar augmente, la misère s’intensifie ».
9- Le Président de la République concède : « tous ceux qui réfléchissement véritablement sur la crise en Haïti comprennent que le dialogue est le seul chemin à prendre pour la paix et le progrès réellement ».
« Aucune personne sensée n’aimerait pas qu’une guerre civile éclate dans le pays ». [Une guerre civile] ne profitera à personne ».
10- Le Président de la République s’étonne, questionne et décide
« Quel président serait d’accord pour que des petites filles soient violées, que des jeunes garçons soient tués et que des policiers soient brulés ? Qui serait président et qui serait d’accord pour que des personnes qui se disent démocrates, manifestent bras dessus bras dessous avec des bandits armés recherchés par la Police ».
« Moi Jovenel Moise, Chef de l’Etat, je ne lâcherai pas le pays aux mains de gangs armés et de narcotrafiquants ».
« Au moment de ces troubles, certaines personnes font atterrir un avion de drogue à Mole Saint Nicolas, provoquer l’évasion de prisonniers dans le sud, utiliser un fugitif international pour attenter à la vie du Président ».
« Transition, instabilité et trafic de drogue : les facettes d’une même pièce ». « L’Instabilité et la misère : deux faces d’une même médaille ».
En ces sens, il enjoint le « CSPN à prendre les dispositions aux fins d’arrêter tous les narcotrafiquants, les assassins des policiers et ceux qui sèment le deuil et terrorisent la population ».
11- Le Président de la République réitère son appel au dialogue : « Le pays souffre trop ». « Mes bras sont grand ouverts à ceux qui ne sont pas d’accord avec moi pour discuter aux fins de trouver un plus large consensus possible pour conclure un accord politique dans le but résoudre les problèmes qui bouleversent le pays »
« Je demande à toutes les forces vives du pays de me rejoindre. Rassemblons nos forces et notre volonté sous la lumière et la sagesse du Seigneur pour apporter le changement véritable au profit du peuple haïtien, dans un dialogue franc et équilibré »
Dans le fil de cet appel, il a remercié « les amis de la communauté internationale qui se tiennent toujours debout au côté du peuple haïtien ; et pour son support, notamment en matière de sécurité ».
12- Le Président de la République interpelle le peuple haïtien : « continuez à me supporter ». « je veux que vous compreniez que votre destin et le mien sont liés ». « je sais que vous êtes victimes du système ». « La seule chose que je vous demande c’est d’ouvrir vos yeux ». « j’ai la détermination et le courage nécessaires pour continuer le travail en vue de changer vos conditions de vie pour que vos enfants et vos petits-enfants aient un lendemain meilleur ».
« Vive la démocratie, vive le peuple haïtien, vive Haïti chérie», la formule ayant conclu son adresse à la nation.