Les mouvements isolés de protestation se comptent par dizaine à travers le pays, ce samedi 9 février 2019. Une situation de guérilla qui met à mal les agents des forces de l’ordre. Au moins un mort…
Tout au cours de la journée du 9 février 2019, des foyers de tensions et des blocages à l’aide notamment de pneus enflammés ont été rapportés. Carradeux, Nazon, Delmas 33, Canapé Vert, Bois Patate, ont été témoins de scènes de blocage.
… affrontements et un départ prématuré
Ces mouvements n’ont pas épargné le champ-de-Mars où des agents de la Police Nationale d’Haïti ont dû user de gaz lacrymogènes pour maitriser les manifestants.
Non loin du Palais présidentiel, Roberto Thelusma est mort atteint d’une balle. L’origine de la balle n’a pas été confirmée. Toutefois les agents de Police sur les lieux ont encaissé d’immenses jets de pierres.
Une grosse panique s’en suit, des hurlements et des pleurs : tel l’office pour un départ prématuré.
Défier symboliquement le Président…
À Pèlerin, là où la famille présidentielle habite ou habitait il y a peu, une situation de panique a régné à plusieurs moments. Il y a moins d’une heure (5h30 PM), des pneus enflammés ont été dressés sur la chaussée. Passage bloqué !
A carrefour, la situation a été plus corsée. « Nou pa bezwen kanaval/Nous n’avons pas besoin de carnaval », « nou grangou/Nous avons faim » ont scandé sans répit les protestataires. Ils ont aussi bien réclamé le départ de l’équipe au pourvoir.
Cette dernière revendication croise le refrain qui a été entendu dans plusieurs villes de province, ce samedi : « Fòl ale/Il doit partir ». Une expression qui certainement ne trouve pas écho auprès du chef de l’Etat qui, hier encore, a rappelé que son mandat est d’une durée de 5 ans.
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