La Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) et le Ministère de la santé publique et de la population (MSPP) entament une campagne d’assainissement à travers le pays. Débutée le 03 janvier, cette campagne doit terminer le 1e février 2019. Elle se réalise par le biais d’un sous-secteur créé depuis 2011.
En effet, à travers cette campagne ce sous-secteur interviendra dans le domaine du traitement des eaux usées, la gestion des matières fécales, la gestion et vidage des fosses septiques entre autres.
Depuis le séisme la situation est alarmante
« Suite au tremblement de terre de 2010, bon nombre de toilettes mobiles étaient placées dans des camps d’hébergements et d’abris provisoires. Plus de 50 camions procédaient à la déjection des matières fécales par jour dans la nature. Une situation pour laquelle on n’était pas préparé, d’où la mise en service d’une station de traitement de matières fécales, qui est la seule station fonctionnelle jusqu’à date », rapporte Mme Edwige Petit, présidente du secteur de l’assainissement à la DINEPA.
Elle poursuit en annonçant que « Des efforts considérables sont consentis pour maintenir un certain niveau de désinfection dans le pays. Cependant les contraintes sont d’autant plus importantes, il n’y a pas d’usine de gestion de déchets sur le territoire national. »
Objectif du sous-secteur de l’assainissement
Le Sous-secteur de l’assainissement a un accord inscrit dans le cadre de l’objectif de développement durable (ODD). De cet accord, il se donne pour tâche de résoudre le problème de défécation à l’air libre d’ici 2030. Depuis 2011 des actions sont entreprises vers l’accomplissement de cet objectif.
Comment le sous-secteur de l’assainissement aborde-t-il ce problème ?
Dans le cadre de ces campagnes, Mme Edwige confie que le sous-secteur a annulé tous les projets en cours. L’important c’est que chaque menage ait une latrine. Cette sensibilisation se fait de concert avec les mairies tout en visant le maximum de vulgarisation pour que la majorité de la population ait conscience de l’utilité et de l’importance d’avoir une toilette.
Pour arriver à ces fins, les questions de sensibilisation, de services et des sanctions sont à la base de la stratégie pour éliminer la défécation à l’air libre et du coup l’éradication du choléra sur le territoire national.
Maudeline CHÉRILUS