Retrouvons la détermination de nos ancêtres face aux fléaux de la division, de l’exclusion et de la menace d’un ordre ancien révolu.
Jovenel Moise, Président de la République
Le Président de la République a tenu un long discours aux Gonaïves, ce premier janvier 2019, à l’occasion des 215 ans de l’Indépendance d’Haïti. Dans ce discours où « l’entente nationale » se veut être l’encre, il exhorte sur les grandes responsabilités de tout un chacun. Un extrait du discours…
Aujourd’hui j’ai envie de vous demander, que dis-je, de nous demander : qu’avons-nous fait depuis 1804 ?
Depuis la proclamation de l’indépendance, Haïti, notre pays, n’a pas seulement brisé les chaînes de la servitude, elle a ouvert la voie à de nombreux peuples opprimés, assoiffés de liberté, de justice et de volonté de s’autodéterminer. Nous avons marqué l’histoire, nous devons continuer à garder notre place dans ce monde qui a tant besoin de nous.
En ce 1er janvier 2019, je suis venu vous dire que nous devons redonner son vrai sens au projet national initié par nos ancêtres. Construire une autre Haïti à la hauteur de notre histoire, nous le pouvons, nous le devons.
Entre 1791 et le 1er janvier 1804, les défis que nos aïeux ont confrontés avaient été bien plus complexes. Pourtant ils ont trouvé l’intelligence de mettre de côté leurs différends pour transformer le contexte de servitude et de violences atroces en une République qui allait devenir une forteresse contre les atteintes à la liberté, pour la fraternité et l’égalité des êtres humains.
La célébration des prouesses de nos aïeux, deux cent quinze (215) ans plus tard, n’a de sens que si elle est prise dans son exemplarité. Rendant hommage à la bravoure de ceux qui ont légué à l’humanité ce riche héritage qui fait, justement, notre fierté, nous nous devons de comprendre combien sont grandes nos responsabilités.
Des responsabilités que nous assumons lorsque nous comprenons que l’entente nationale est une nécessité aujourd’hui et l’une des seules voies qui peut conduire au développement de ce pays.
Lorsque nous acceptons que le dialogue franc et sincère n’est pas une option parmi d’autres, mais un impératif, à la fois conjoncturel et historique ; un devoir auquel nous ne pouvons-nous soustraire.
Des responsabilités que nous assumons lorsque nous décidons de nous entendre sur ce que j’appelle les prérequis du développement que sont les infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques.
Le retour à un environnement de confiance entre les institutions et le peuple ; entre les forces politiques, sociales et économiques, s’avère être une nécessité dont on ne peut se passer.
N’ayons plus peur de dialoguer et de rechercher, aussi grandes que soient nos différences, le chemin de l’entente. N’ayons plus peur d’affronter nos maux et nos peurs.
Osons agir ! Agissons !
Brisons cette chaine de méfiance qui voue, depuis des lustres, à l’échec les plus grandes et les meilleures initiatives nationales.
Retrouvons la détermination de nos ancêtres face aux fléaux de la division, de l’exclusion et de la menace d’un ordre ancien révolu.
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Extrait de discours, 1er Janvier 2019, Gonaïves
Jovenel Moise, Président de la République D’Haïti