L’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a perdu deux de ses membres. En effet, les États-Unis et l’Israël ont pris cette décision quelques mois auparavant. Celle-ci a été effective le 31 décembre 2018.
Pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, « l’UNESCO est un lieu où l’on déforme l’histoire au lieu de la préserver». Les deux alliés ont abandonné l’UNESCO, jugeant que l’organisation est peu moderne et surtout anti-israélienne.
L’histoire d’une amitié en péril
En 2011, sous la présidence de Barack Obama, Washington avait arrêté de financer l’organisation lorsqu’il avait choisi d’intégrer la Palestine parmi ses membres. En octobre 2016, l’UNESCO avait pris en conseil exécutif une décision à propos de Jérusalem-Est, ne faisant référence qu’aux noms musulmans des sites religieux. Six pays, dont les États-Unis étaient contre cette résolution.
Au mois de juillet 2017, l’UNESCO avait choisi d’admettre la vieille ville d’Hébron (Cisjordanie), au sud de Jérusalem comme site du patrimoine mondial palestinien, en y incluant le Tombeau des Patriarches, lieu important pour l’ensemble des religions monothéistes, dont le judaïsme. Ainsi, cette décision avait provoqué la colère des États-Unis, son ambassadrice à l’ONU avait dénoncé un « affront à l’Histoire ».
Irina Bokova pour la mission de l’Unesco
La Directrice générale, Irina Bokova a beaucoup regretté la décision américaine et israélienne, signalant que « l’universalité est essentielle à la mission de l’UNESCO pour construire la paix et la sécurité internationale face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’homme et de la dignité humaine ».
Jean Eugène Jacques