Nous publions ci-après un communiqué de presse de l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR), relatif à la célvbration du 29e anniversaire de la convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).
29eanniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant, l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) promeut des pratiques neuves, une « protection 9 »
Port-au-Prince, 20 Novembre 2018 – C’est entouré du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), de l’Etat au plus haut niveau et de ses partenaires d’ici et d’ailleurs, que l’Institut du Bien-Etre Social et de Recherches (IBESR) célèbre aujourd’hui le 29e anniversaire de la convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).
Une célébration qui, tout en préparant la 30e année de la CIDE et la 25e année de sa ratification par l’Etat haïtien, est l’occasion de faire avancer les réflexions, formuler et poser de nouvelles bases, raccordant les avancées des 10 dernières années félicitées par la communauté nationale et internationale, aux fins de renouveler en profondeur les pratiques en matière de protection de l’enfant. On se plie, pour cela, sous le thème : « protection 9 ».
Un bref aperçu sur les résultats…
Par an et à travers tout le pays, c’est aujourd’hui plus de 70 000 enfants qui bénéficient directement des services de protection, incluant des actions de prévention et de réponse. C’est aussi plus de 39 000 couples qui ont été conseillés, plus de 500 familles supportées, plus de 300 femmes en difficulté accompagnées et plus d’une centaine de jeunes soutenus à travers différents types d’actions.
Aujourd’hui le système de protection de l’enfant en Haïti est un système coordonné avec un bureau central, 9 bureaux régionaux, 4 points frontaliers de services et 11 groupes de travail à fréquence mensuelle sur les garanties à établir pour l’effectivité totale des droits des enfants.
C’est aussi un système renforcé légalement notamment avec la loi réformant l’adoption, la loi sur la maternité, la paternité et la filiation ; la loi portant sur la lutte contre la traite des personnes et les protocoles additionnels à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Le système de protection de l’enfant en Haïti pour ce 29e anniversaire de la CIDE et le 24e anniversaire de sa ratification par l’Etat haïtien est un système où le recours à des procédures standardisées est une valeur intrinsèque, au-delà qu’il soit un facteur capital dans l’offre de service de proximité et de qualité. Un système soumis aux lois de la République et aligné de plus en plus sur les prescrits du droit international validé par l’Etat haïtien.
Le système de protection qui aujourd’hui fait peau neuve, est un système qui ne cesse d’évoluer, grâce à la contribution de tous les acteurs nationaux et internationaux dont L’Unicef, Enpak, Lumos, SOS villages d’enfants, Terre des hommes Lausanne, Bethany Christian Services, l’Ambassade américaine, l’Ambassade de France, entre autres.
Il prend ses assises tout aussi bien par la participation individuelle de citoyens haïtiens qui se constituent, entre autres, en familles d’accueil pour des centaines d’enfants privés de protection parentale et des employés de plus en plus qualifiés pour la grande majorité issus de l’Université d’Etat d’Haïti
Une lutte sans relâche contre les violences faites aux enfants
La lutte contre les violences faites aux enfants est au cœur des nouvelles pratiques formulées dans le cadre du programme –Yon fanmi pou chak Timoun/Une famille pour chaque enfant. Elle conditionne des valeurs essentielles qui engagent l’Etat et partagées par de nombreux partenaires nationaux et internationaux pour un réel épanouissement des enfants.
En effet, suivant les données récentes, 85% des enfants en Haïti sont victimes ou témoins de violences. C’est pourquoi aujourd’hui, au-delà des 167 orphelinats fermés, et suite à la dernière évaluation des centres résidentiels 94 autres orphelinats seront bientôt fermés et 304 sont en probation pour violences à l’égard des enfants sur un total de 754.
Il est certain aussi que la violence se perpètre dans les familles, dans les écoles et dans toutes les sphères de la société, pour des raisons diverses. Il est donc opportun que la lutte contre les violences faites aux enfants soit embrassée par tous.
Autrement, sur la base des principes de subsidiarité et de l’Intérêt supérieur de l’enfant, l’Etat haïtien priorise les solutions familiales et communautaires. Cet engagement vient du fait qu’aucun développement durable n’est possible sans privilégier le développement intégral et harmonieux des enfants. Ainsi des règles et des dispositions sont prises pour transformer en profondeur le système de prise en charge, pour aller vers un système de plus en plus neuf (protection 9).
« Protection 9 », pour le bien de tous et par l’implication de tous
« Protection 9 », c’est participer et promouvoir la création des conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder et dont les actions sans relâche en faveur des droits de l’enfant sont sans détours le point de mire.
Sous tutelle du Ministère des Affaires Sociales et du travail, l’institut du Bien-Etre Social et de Recherches, en célébrant cette journée sur tout le territoire national, consacre ce 20 Novembre 2018 « jour du futur de la protection de l’enfant en Haïti ». Pendant près de 6 mois, toute une série de communication sera faite autour des nouveaux fondements.
Dans l’intervalle, les Ministères piliers des droits de l’Enfant incluant le Ministère de la Justice et de la sécurité, les organisations compétentes de la société civile, les personnalités engagées et des personnalités notoires d’horizons divers, les Universités, et tout citoyen susceptible de contribuer valablement à faire « des droits de l’enfant une pratique du quotidien » seront consultés pour le développement de stratégies plus de plus en plus efficientes.
Nous ne pouvons plus nous contenter des avancées qui sont réalisées à date, qui indique qu’Haïti traite de mieux en mieux ses enfants tenant compte de certains indicateurs fournis par le dernier EMMUS, et repris par d’autres rapports produits hors de nos frontières.
Il y a tellement beaucoup à consentir pour « mieux faire » au profit des moins de 18 ans en Haïti. Il ne sera jamais possible sans la contribution de tous, pour booster le processus de création d’un environnement sécuritaire et protecteur pour les futurs gestionnaires de ce pays
« Protection 9 » c’est l’affaire de l’Etat, de la société civile, de chaque citoyen, de vous, de moi, de nous. Et pour dire dans la même veine que Kofi Annan, « Rien n’est plus important que de bâtir Haïti, un pays dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé et dans la dignité ; dans un esprit de paix, de tolérance, d’égalité, de solidarité » Etes-vous intéressés à contribuer ?
Si oui, joyeux 20 novembre à tous les enfants du monde et un meilleur avenir à tous les enfants haïtiens.
Institut du Bien-Etre Social et de Recherches
Pour information
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