Le lundi 12 novembre 2018, Aung Sann Suu kyi a perdu son prix d’ «ambassadrice de conscience». L’organisation non gouvernementale, Amnesty International, lui avait accordé ce prix en 2009. Amnesty International a pris cette décision pour les « multiples violations des droits de l’homme », remarquées depuis la prise du pouvoir en Birmanie en 2016.
En 2009, ce prix lui avait été décerné en « reconnaissance de sa lutte pacifique et non violente pour la démocratie et les droits humains », en Birmanie.
Aung Sann Suu Kyi a reçu un courrier du Secrétaire général de l’Amnesty International, Kumi Naidoo, qui lui a adressé ses mots. « En tant qu’ambassadrice de conscience d’Amnesty International, nous espérions que vous utiliseriez votre autorité morale pour dénoncer l’injustice partout où vous la verriez, même en Birmanie ».
Puis, il dit «Nous sommes consternés de constater que vous ne représentez plus un symbole d’espoir, de courage et de défense indéfectible des droits de l’homme. Nous vous retirons donc ce prix avec une profonde tristesse ».
Myo Nyut, Porte-parole du parti de la dirigeante birmane, a critiqué le retrait de ce prix. En effet, il a déclaré que « Nous devons rester forts face à la pression internationale ». il poursuit en disant que « Ces retraits de prix portent atteinte non seulement à la dignité d’Aung Sann Suu Kyi. Mais aussi aux membres de notre parti et à tous ceux qui ont participé à la révolte démocratique ».
Aung Sann Suu Kyi dans le viseur des pays occidentaux
En mars 2018, le Musée de l’Holocauste de Washington, avait également ôté le prix octroyé à Aung Sann Suu Kyi. Ce prix lui avait été attribué pour sa lutte contre la dictature. Au mois d’août 2018, la ville d’Edimbourg, en Ecosse, lui avait retiré le prix de la liberté. Ceci, en raison de son indifférence et son refus de condamner les violences contre les Rohingyas. Puis en Septembre, le parlement canadien avait validé l’annulation de la citoyenneté canadienne d’honneur au prix Nobel de la paix de1991.
Jean Eugène Jacques
Source : Le Monde