Il était devenu urgent de réagir pour inverser la vapeur. Mais personne ne voulait assumer l’échec et prendre les bonnes décisions, les décisions courageuses.
Au contraire, le personnel réclamait des changements, pestait contre la direction, et prétendait que, de toute manière, il n’y avait pas de perspective de progrès pour l’entreprise.
Un jour, alors que tous les collaborateurs arrivaient au travail, on installa un grand panneau sur lequel était écrit :
« Hier, l’homme qui était responsable de la chute de votre entreprise est décédé. Vous êtes tous conviés à une cérémonie d’adieu dans le réfectoire. »
Au début, tous les salariés furent attristés par l’annonce de la mort de cet homme, mais avec le temps, le sentiment de curiosité pris le dessus sur le chagrin et ils voulurent tous savoir qui était le responsable de leurs soucis professionnels.
L’agitation dans le réfectoire était si grande qu’il fallut appeler la sécurité pour organiser une file d’attente. Alors que l’on s’approchait du cercueil, l’excitation augmentait :
« Qui est donc celui qui a entravé mon progrès dans l’entreprise ? » se demandait-on… « Encore heureux qu’il soit mort ! »
Un à un, les salariés agités s’approchèrent de la dépouille, faisant mine d’être touchés au plus profond de leur âme.
Mais, que trouvèrent-ils dans ce cercueil ?
Rien d’autre qu’un miroir….
Il n’existe qu’une personne capable de limiter votre ascension dans la vie : c’est vous-même.
Vous seul pouvez opérer une révolution dans votre existence, vous faire chuter ou vous aider…
C’est en votre for intérieur que vous pouvez puiser l’énergie nécessaire pour être le propre artiste de votre création… tout le reste n’est que justifications stériles.
« Dans une avalanche, aucun flocon ne se sent jamais responsable. »
Stanislaw Jerzy Lec