En vue de sensibiliser la population sur l’importance du planning familial, de la contraception et d’encourager les femmes à maitriser leur pouvoir de procréer en toute quiétude, la PROFAMIL (l’Association Haïtienne pour la Promotion de la Famille) a organisé, ce mercredi 26 septembre, en son local situé à l’Avenue Martin Luther King, une foire.
Réalisée à l’occasion de la journée internationale de la contraception, cette foire a offert des services de planning familial gratuitement, des séances de sensibilisation et les prix de tous les services habituels de la PROFAMIL ont été réduits à 50%.
La PROFAMIL et le FNUAP expliquent le bien-fondé d’une bonne planification familiale
Le Dr Gianni Carlo DECASTRO, Directeur exécutif de la PROFAMIL, a pris le soin d’expliquer aux participants l’importance du planning familial pour la petite société familiale en particulier et le pays en général. Il avance que le planning est avantageux à plusieurs niveaux.
En effet, un programme de planification familiale peut influer sur le taux de croissance qui est un important indice de développement. Car, la taille et la qualité de vie de la population sont inversement proportionnelles à l’économie, soutient-il.
Ce qui implique, d’après lui, que le planning familial pourrait donner un meilleur contrôle et un espacement des naissances. La courbe démographique permettrait ainsi d’avoir une société productive se basant sur une même tranche d’âge. Une dividende pour le pays dans tous ses aspects de developpement.
Aussi, le Directeur exécutif de la PROFAMIL encourage les femmes à consulter les personnels de santé pour les orienter dans leur objectif d’empêcher les grossesses non désirées.
Le Fond des Nations-Unies pour la Population (FNUAP), par la voix de son Responsable de communication Vario SÉRANT, s’est accentué sur la vision de la journée mondiale de la contraception. « A chaque grossesse, une volonté d’avoir une progéniture ». Ce qui devrait être, explique-t-il.
Il y a une progression dans le taux d’adolescentes (15 à 19 ans) ayant déjà eu une vie procréative (14% en 2012 et 10% 2017). « Toutefois, ce taux n’est pourtant pas suffisant », assure Monsieur SÉRANT. Le travail doit continuer.
Le problème de genre dans la contraception
Une participante à cette foire a profité pour poser le problème de genre au niveau de la contraception. D’après elle, « la campagne sur la contraception, certes, informe les femmes sur leurs désirs de vouloir une grossesse ou non. Mais que dirait- on de vouloir responsabiliser aussi les hommes sur cette question, sachant qu’ils sont fertiles tous les jours tandis que les femmes ne le sont que pendant la période d’ovulation ».
Elle a continué à se questionner, « N’existe-t-il pas des méthodes pour les hommes ? N’est-ce pas à deux que l’on conçoit ? » Elle pense que le résultat serait plus intéressant si la sensibilisation se faisait avec équité.
Maudeline CHÉRILUS