En marge de la 73è Assemblée Générale des Nations-Unies, le Président Jovenel Moïse a effectué des rencontres qu’il inscrit dans l’agenda pour le développement du pays. Suivant cet ordre d’idée, il a rencontré Madame Christine Lagarde, Directrice Générale du FMI.
Sur la page Facebook du président Jovenel Moïse, on peut lire :《J’ai eu le plaisir de rencontrer la Directrice générale du FMI, Madame Christine Lagarde. Les échanges ont été fructueux et nous avons convenu de travailler ensemble en vue de réduire la pauvreté en Haïti et de promouvoir, par la même occasion, une croissance inclusive.》
Il faut le rappeler, Haïti a rejoint le FMI en septembre 1953. Il est pourtant classé pays le plus pauvre de l’hémisphère. Car les politiques économiques proposées par l’institution et appliquées en Haïti n’arrivent pas à mettre le pays sur la voie du minimum de développement. Développement compris ici comme étant la satisfaction du minimum vital à chaque être haïtien.
Force est de constater que l’haïtien cherche ailleurs l’opportunité de vivre mieux ses jours. En effet, la grande vague de migration haïtienne a débuté aux environs des années 70. Ça n’a pas du tout cessé depuis. Sans citer des pays extrêmement développés, la République Dominicaine, le Brésil, le Chili sont parmi les pays où la majorité des migrants haïtiens cherchent une autre façon de redéfinir leur vie.
Si le FMI se donne pour tâche de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer la pauvreté », Haïti peut toutefois se demander où se trouve-t-il dans ces objectifs?
Quand va-t-on observer et mesurer cette réduction de pauvreté ? Si le Président le dit, la population doit l’attendre.
Maudelin Gedney