Les événements du 06 et 07 juillet 2018 ont provoqué plusieurs débats dans la société haïtienne. En effet, la réduction des privilèges au Parlement en fait notamment partie. Plusieurs secteurs s’y positionnaient.
Le Sénat par la voix de son Président a déjà annoncé l’annulation de certains privilèges. Le Député des Cayes/Ile-à-vache, Clauvy Robas voit d’un mauvais oeil l’idée de taper sur les privilèges des parlementaires.
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Pour lui, les privilèges qu’on offre aux Députés ne sont pas suffisants. Il a avancé « Je ne peux pas être pour l’annulation des privilèges à la Chambre des députés car les députés n’en ont pas. L’une des raisons du mauvais fonctionnement de la Chambre basse c’est le peu de privilèges qu’on offre aux élus ».
Pour ce Député, la population ne comprend pas la fonction d’un parlementaire. Il est en effet responsable de tout dans sa circonscription, avance-t-il. Il précise que « Les affamés; ceux qui ne peuvent pas payer la scolarité de leurs enfants; ceux qui ont un loyer à terme; ceux qui ont une personne hospitalisée… ils viennent tous chez moi ».
Une situation, poursuit-il, qui l’oblige à quémander dans les bureaux des Ministres et des Directeurs Généraux. Ainsi reconnaît-il avoir perdu son pouvoir de contrôle.
Mise en garde contre la population
Le Député des Cayes/Ile-à-vache serait favorable à l’annulation des privilèges néanmoins que la population ne sollicite plus de l’aide à un député. Qu’on le voie dans sa fonction de parlementaire au lieu qu’un agent de développement.
En fait, il est d’usage dans la culture politique haïtienne que le rôle du parlementaire se confond à celui d’un agent de développement. Le bilan de l’élu se mesure sur cette toile de fond. Une situation qui n’est toutefois pas différente des autres pays de l’Amérique Latine.
Maudelin Gedney