La gourde par rapport au dollar. Il vous faut maintenant au moins 69 gourdes pour un dollar américain. Selon l’économiste Kesner Pharel, cette situation est conséquente aux troubles enregistrés les 6 et 7 juillet 2018.
Tenant compte de la loi de l’offre et de la demande, la rareté des devises par rapport à la gourde engendre cette dépréciation. En fait, on ne produit pas « assez de devises », rappelle l’économiste.
Ainsi, la dépréciation de la gourde pourra être plus marquée au moment effectif de la reconstitution des biens.
Nous avons perdus les devises de la diaspora au cours de cette période
Au-delà des transferts vers Haïti qui s’élèvent à plus de 2 milliards de dollars par année, la période estivale est le moment idéal pour bénéficier des devises de la diaspora.
Suivant l’économiste, « c’est la période la plus longue au cours de laquelle la diaspora haïtienne vient dépenser ses devises en Haïti ».
Cependant avec la crise « des gens ont annulé leur voyage. Donc la force de devises va diminuer » analyse-t-il. L’incidence sera donc accrue sur la perte de valeur de la gourde.
… Et la pauvreté s’accroit
2,5 millions d’haïtiens vivent dans la pauvreté extrême. Kesner Pharel se désole du fait qu’ « il y a 1 million d’Haïtiens qui sont sur la frontière de la pauvreté ».
Selon lui, une « bonne partie de cette catégorie va basculer vers la pauvreté après les évènements des 6 et 7 juillet 2018 ».
Estimant que les évènements des 6 et 7 juillet auront des incidences sur les prévisions du taux de croissance, il a prévu une baisse substantielle.
Alors que le taux de croissance a été anticipé à « 3,9% » par le gouvernement dans un premier et révisé à « 2,5% » par la suite, l’économiste prévoit que ce taux peut tomber à 2%.
haititweets
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