Intervenant sur les ondes de scoop FM, ce jeudi 19 juillet, le Directeur Général de la Police Nationale (PNH), Michel Ange Gédéon, a fait le point sur le comportement de la PNH lors des évènements du weekend 6-8 juillet 2018. Il a, entre autres, fait mention de faibles moyens, mis à la disposition de la Police.
Le weekend 6-8 juillet a été caractérisé par le déferlement d’une violence rare sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince et quelques villes de province. L’une des remarques unanimes reconnues par tous les observateurs a été « la passivité de la Police ». Le chef de la Police reconnait les faits partiellement et explique.
« Les efforts ont été faits pour gérer la situation. Mais nous reconnaissons dans certaines zones, |la Police| était en position de faire des efforts, |…| qui ne sont pas faits ». Il informe, de ce fait, que l’Inspection Générale de la PNH a été instruite pour « définir les responsabilités d’un groupe |de policiers| par rapport à certaines casses », qui selon lui « pourraient être évitées ».
Le chef de la Police indique que cette dernière a évité le pillage de Delimart de Carrefour. Cependant concernant celui de Clercine, le DG pense qu’« à priori l’unité en face |du supermarché| devrait être en mesure d’empêcher le pillage et l’incendie ».
Avec « les mains vides », les résultats ne peuvent venir, concède le DG-PNH
Michel Ange Gédéon, qui confirme ne pas encore prendre de décisions contre d’éventuels policiers fautifs, dit chercher les fautes à travers une enquête diligenter par l’Inspection Générale. « On ne peut pas prendre de décisions avec émotion » a-t-il affirmé.
« Il faut être prudent », insiste le Directeur Général qui est conscient que la Police a un peu erré lors des évènements. Il indexe la « non disponibilité des moyens », « des chèques de policiers en retard », « les faibles moyens logistiques » notamment en termes de locomotion, pour justifier le manque de réaction de la Police.
Le chef de la Police qui confirme de « toute façon, qu’il y aura des mouvements de protestations » dans le futur fixe les conditions pour les adresser. « il suffit de m’accompagner et les résultats viendront de par eux-mêmes » a-t-il lâché. « il n’est pas normal de me laisser les mains vides et me clouer au pilori » si la police n’arrive pas a réagir convenablement.
Il affirme, par ailleurs, qu’il a communiqué avec différentes personnalités du CSPJ qui ont « quand même pris la décision » |d’augmenter les prix des produits pétroliers|. En effet, « Je dis ce qu’on a fait et je déplore les incidents malheureux », a-t-il conclu.
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