Le gouvernement s’est donné un coup le weekend dernier. En décidant d’ajuster le prix des produits pétroliers, il ne s’est pas préparé aux conséquences ou ne s’attendait pas à la réplique populaire particulièrement violente constatée dans toute la zone métropolitaine de Port-au-Prince et quelques villes de provinces. L’opposition qui voulait reprendre la main n’a pas pu profiter de la brèche.
Après différentes déclarations des leaders de l’opposition soutenant ou justifiant le soulèvement, ils ont appelé à la poursuite de la mobilisation. Ils demandent à la population de se tenir derrière les barricades. En plus, grèves, manifestations ont été annoncées. Rien de tout cela n’a marché.
Hier, 11 juillet 2018, une manifestation a été prévue. Elle n’a pas fait recette. Certaines sources parlent d’une cinquantaine, d’autres d’une centaine de manifestants. La seule chose qui soit claire l’opposition n’a pas pu exploiter l’auto-agression du gouvernement. Une source proche de l’opposition concède que « la population ne fait pas confiance à la classe politique » en Haiti.
Rencontres, demission et…
Dans l’intervalle le Président de la République multiplie des rencontres avec différents secteurs. Après la rencontre avec les trois pouvoirs, il a rencontré les secteurs économiques formel et informel et aussi bien des structures politiques. « …Je me suis entretenu avec les principales structures politiques du pays. Nous avons eu des échanges très fructueux autour des évènements du weekend écoulé, [et] du changement de gouvernement… », écrit-il sur son compte Facebook.
Pour le changement de gouvernement, plusieurs partis politiques et notamment des partis proches du gouvernement sollicite la démission du Premier Ministre, Jack Guy Lafontant. Par ailleurs, la séance d’interpellation mise en continuation le 30 juin dernier est programmée pour ce samedi 14 juillet à 2h PM. Le Premier Ministre va-t-il démissionner ou va-t-il se confronter aux Députés ce samedi?
Pour l’instant les activités reprennent. Sur les réseaux sociaux la panique est constamment alimentée par ce que, le Président américain appellerait des « fake News (fausses informations, en français ». L’opposition continue d’affiner ses armes, toutefois elle semble ne pas être trop inspirée pour l’instant.
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