La sélection espagnole a une nouvelle fois baissé pavillon dans une compétition officielle face à l’équipe hôte. En effet, après l’Italie en 1934, le Brésil en 1950 et la Corée du Sud en 2002, c’est au tour de la Russie en tant que pays hôte de se défaire des espagnols dans une coupe du monde.
Malgré la nette domination à plus de 70 % de possession pour les hommes de Fernando Hierro, l’Espagne est éliminé. La Roja s’est bien enlisée dans son schéma de passes incessantes sans pour autant se montrer dangereuse tout au long du match.
Au stade Luzhniki, ce sont les hommes de Fernando Hierro qui ont quand même trouvé l’ouverture du score (11’) après un but contre son camp de Ignachevitch suite à un coup-franc du madrilène Marco Asensio.
Le défenseur central russe a préféré se jeter sur Ramos perdant ainsi de vue la balle qui lui a heurté le mollet avant de finir sa course dans les buts russes (1-0).
Après cette ouverture du score, les espagnols ont été plus à l’aise à conserver la balle et à multiplier les passes sans vraiment mettre en danger la défense russe, bien en place, qui ne s’est heureusement pas affolée en attaque après ce but contre son camp.
Malgré cette attitude défensive, les hommes de Stanislav Tchertchessov ont pu trouver l’égalisation suite à une main dans la surface de réparation du catalan Gérard Piqué qui a, le plus normalement du monde, débouché sur un penalty bien transformé par Dziouba pour le 1-1(41’).
1114 passes en coupe du monde, un record pour les espagnols
Les espagnols ont continué à monopoliser le ballon pendant toute la seconde période mais toujours sans aucune intention ou envie de mettre le danger dans les buts russes.
La Russie, consciente de son incapacité à jouer le football de possession des espagnols, s’est plutôt recroquevillée à l’arrière en espérant opérer en contre. Leur projet était bien plus qu’efficace puisque les espagnols n’ont, à aucun moment du match, jamais pu se montrer tranchants.
La multiplication des passes a continué jusqu’à la fin du temps règlementaire. En effet, malgré plus 1000 passes effectuées soit 1114 passes exactement,.
Un record en coupe du monde, les russes n’ont jamais été en danger amenant ainsi les espagnols aux séances fatidiques des tirs au buts, le match étant soldé sur le score de parité (1-1).
C’est donc à cette phase de la rencontre que les russes se sont faits remarquer en réussissant 4 tirs au but sur 5. Pour la Roja, Koke et Aspas ont raté leur objectif face au gardien russe.
Sur cinq pénaux tirés les espagnols ont réussi seulement trois. Les russes l’emportent haut la main grâce à ses quatre tireurs désignés. Après leur sacre en 2010, les espagnols laisseront cette prestigieuse compétion au premier tour en 2014 et en huitièmes de finale en 2018.
La malédiction de la sélection espagnole continue
La malédiction des pays hôtes continuent pour les espagnols que ce soit en coupe du monde (1934, 1950, 2002) ou en championnat d’Europe (1980, 1984, 1988, 1996, 2004). La Russie, de son côté, attend deux pieds fermes le vainqueur du match de cet après-midi opposant danois et croates.
Jean Almando FRANÇOIS