Les Duvalier ont laissé le pays le 7 février 1986 après 29 années de dictature. Le pays fut en liesse. Des exilés du régime reprirent le chemin de leur terre natale. Malheureusement les morts et les disparus ne purent pas participer à cette fête populaire.
Quelques années plus tard, le dictateur revient paisiblement au pays pour finir ses jours dans sa résidence privée. Certaines victimes avaient quand même tenté de le traîner par devant la justice. Mais il s’est éteint sans avoir été jugé pour les crimes qu’on lui reprochait.
Peu de temps après sa mort, son fils, Francois Nicolas Duvalier, veut prendre les rênes du pays en espérant participer aux prochaines élections présidentielles.
Nicolas Duvalier ː « la dictature n’a plus sa place »
Dans une interview accordée à la Voix de l’Amérique et publiée à travers une vidéo qui devient virale sur internet, Nicolas Duvalier annonce déjà ses plans pour redresser le pays.
En effet, « la bonne gouvernance, la gestion de l’aide internationale, l’éducation, le système de sécurité, un pouvoir judiciaire fort » sont entre autres ses angles de vue pour entamer le développement du pays. Toutefois « la jeunesse c’est la pierre angulaire de ce développement » clame-t-il.
Conscient probablement de la dictature de son père, François Nicolas Duvalier soutient qu’aujourd’hui « la dictature n’a plus sa place. Le monde évolue. Il ne s’agit pas de retourner à une dictature parce que ça ne marchera pas. Elle ne sera pas en faveur du pays » argumente-t-il.
Michèle Bennett Duvalier, à l‘avant garde
La mère de Nicolas Duvalier, Michèle Bennett Duvalier, s’est déjà montrée intéressée aux affaires d’Haïti en ouvrant un compte Facebook où elle anime à chaque actualité son show baptisé « mes points sur les iii« . Était-ce une préparation pour son fils ?
Des internautes se plaignent déjà de la ligne du discours unique priorisé par l’ancienne Première Dame. En effet, elle bloque, soutiennent-ils, tous ceux qui osent la contredire.
Par ailleurs, en 1996, la Cour suprême de New York a condamné Michèle Bennett, mère de Nicolas, à restituer plus de 6,5 millions de dollars (32,5 millions de francs) au gouvernement de Port-au-Prince.
Affaire à suivre…
Maudelin Gedney