≡Incarcéré le 6 janvier 2017, Guy Philippe essuie plusieurs chefs d’accusation à son encontre. Meneur de la révolte contre un ancien président en fonction en 2004, trafic de drogue et blanchiment d’argent.
Après avoir plaidé coupable de blanchiment d’argent, le révolutionnaire le plus connu d’Haïti tente toujours d’être un rebelle, cette fois-ci, derrière les barreaux. Il réclame sa liberté…
Toutefois, l’avocat de la défense pénale de Guy Philippe, Zeljka Bozanic, a déclaré « qu’elle n’était pas impliquée dans son affaire de droits civiques » et a refusé de commenter à ce sujet.
Pas de contestation pour Guy Philippe
Les experts en droit affirment qu’il n’y a pas de problème avec les détenus qui contestent leurs droits civils. Mais les accusés emprisonnés ne peuvent pas contester un plaidoyer de culpabilité après avoir conclu un accord avec le bureau du procureur des États-Unis s’ils abandonnent ce droit.
C’est ce qu’aurait fait Guy Philippe lorsqu’il a admis avoir empoché entre 1,5 à 3,5 millions de dollars de profits sur la cocaïne des trafiquants colombiens. Il les a permis d’utiliser Haïti pour expédier de la cocaïne à Miami et dans d’autres régions des États-Unis entre 1999 et 2003, suivant l’accusation.
De Guy Philippe à une enquête au plus haut niveau…
En plaidant coupable d’une seule accusation de complot et de blanchiment d’argent, Guy Philippe a évité le risque d’un procès avec une possible condamnation sur l’accusation initiale de participation à un stratagème de trafic de drogue. Et ce faisant, Guy Philippe aurait évité une condamnation à perpétuité potentielle, soutient-on.
La condamnation de Guy Philippe a abouti à une enquête fédérale sur le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption au plus haut niveau du gouvernement haïtien qui a débuté il y a plus d’une décennie.
Guy Philippe serait-il un appât pour attraper d’autres « poissons »? De toute facon, l’élu de la Grand-Anse confiant, poursuit mordicus sa liberté…
Christina Sansaricq