35 évêques du Chili ont annoncé, vendredi 18 mai à Rome,qu’ils remettaient tous leur démission au Pape François afin que celui-ci puisse librement disposer d’eux après leur gestion catastrophique des dossiers de pédophilie dans leurs pays.
Dans une déclaration lue à la presse au terme des trois jours de rencontres qu’ils ont eues au Vatican, les évêques chiliens ont expliqué avoir longuement réfléchi aux interpellations du Pape lors de leur première rencontre avec ce dernier, mardi matin.
Une affaire de pédophilie
Les évêques chiliens ont en effet été convoqués au Vatican pour rendre des comptes sur leur gestion des affaires de pédophilie depuis des décennies. Plusieurs d’entre eux, sont accusés d’avoir couvert les agissements de Fernando Karadima.
Ce dernuer, ancien curé d’un quartier huppé de Santiago, à l’origine de nombreuses vocations a agressé de nombreux enfants. Il a été dénoncé en 2004, et n’a été renvoyé de l’Etat clérical qu’en 2011.
Les évêques chiliens ont entamé leurs rencontres avec le Pape mardi 15 mai. Ils doivent lui rendre des comptes sur leur gestion des affaires de pédophilie. À la veille de leurs rencontres avec le Pape François, lundi 14 mai, ils ont dit être prêts à la démission de certains d’entre eux. Ce qu’ils ont fait effectivement 4 jours après.
Dans un bref message aux évêques chiliens diffusé jeudi soir par le Saint-Siège, le pape annonçait des « changements (…) à court, moyen et long termes, nécessaires pour rétablir la justice et la communion ecclésiale.
Les démissions qu’il choisira d’accepter ne seront donc qu’une première étape dans un vaste processus de transformation de l’Église catholique chilienne.
Vanessa Apollon