Le 3 mai ramène la journée mondiale de la liberté de la Presse. Chaque année, Reporters Sans Frontières (RSF) élabore son classement mondial de la liberté de la Presse. Haititweets.com reprend le portrait qui y est fait des deux pays de l’ile Quisqueya.
Pour RSF, la République Dominicaine, gardant la 59e place deux années consécutives, choisirait « L’autocensure comme solution ». Voici la description de sa situation.
« La liberté de l’information en République dominicaine est fragilisée par un fort niveau de concentration et d’impunité, favorisant l’autocensure.
Les journalistes qui couvrent des sujets sensibles comme la corruption ou le narcotrafic s’exposent entre autres à des menaces ou de violentes représailles pouvant aller jusqu’à l’assassinat de la part de fonctionnaires ou de cartels.
En 2016, des lois rendant la diffamation passible d’emprisonnement ont été abrogées. Une avancée majeure pour la presse et la démocratie. »
Pour Haïti, qui perd 7 places en 2018 pour se ficher à la 60e enseigne, RSF y voit « un environnement de travail trop précaire ». Voici la description faite…
« Malgré la récente évolution des lois relatives à la liberté de la presse, les journalistes haïtiens sont toujours victimes d’un cruel manque de ressources financières, de l’absence de soutien de la part des institutions et d’un accès difficile à l’information.
Certains subissent encore des intimidations et des agressions. Le pays a beaucoup souffert du séisme de 2010 et du cyclone Matthew en 2016, qui ont considérablement endommagé les infrastructures existantes sur l’île.
Les médias privés, très liés aux intérêts de leurs actionnaires, peinent à exprimer leurs points de vue sans autocensure. En 2017, un projet de loi sur la diffamation a été voté au Sénat, prévoyant de lourdes sanctions contre les journalistes. »