Des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se sont rendus, mercredi 25 avril, sur un second site à Douma, dans l’ex-enclave rebelle syrienne de la Ghouta orientale. Le quartier avait été la cible d’une attaque chimique présumée début avril.
« Aujourd’hui, l’équipe de la mission exploratoire s’est rendue sur un second site à Douma. Elle a également recueilli des échantillons sur ce site », affirme l’organisation dans un communiqué. Des experts de l’OIAC s’étaient rendus sur un premier site à Douma le 21 avril.
Les experts de l’organisation étaient arrivés à Damas, le 14 avril, une semaine après l’attaque chimique présumée. Mais ils n’ont pu obtenir l’accès à la ville que depuis samedi.
Une attaque chimique présumée
L’attaque présumée aux gaz toxiques à Douma le 7 avril, qui a fait au moins quarante morts selon des secouristes, est au cœur d’affrontements diplomatiques entre grandes puissances – Etats-Unis et Russie en tête. Elle a conduit quelques jours plus tard les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni à procéder à des frappes contre des sites chimiques sous le contrôle du régime de Bachar Al-Assad.
Pas d’identification des auteurs
Les échantillons recueillis seront envoyés au laboratoire de l’OIAC à Rijswijk, dans la banlieue de La Haye. « Ils seront répartis pour analyse sur plusieurs laboratoires dans le monde certifiés par l’organisation », affirme l’OIAC, qui a pour mandat de déterminer un éventuel recours à des armes chimiques, mais non d’en identifier les auteurs.
Des témoins pour parler de l’attaque
L’OIAC a également confirmé que des diplomates russes organisaient, jeudi, une réunion à La Haye pour ses Etats membres au cours de laquelle ils allaient « amener des Syriens pour parler de l’incident présumé à Douma ». L’ambassade de Russie aux Pays-Bas a affirmé sur Twitter que « des témoins de Syrie qui étaient présents au des vidéos mises en scène par les casques blancs », des secouristes dans les zones aux mains des rebelles, participeraient à cette réunion.
De son côté, l’OIAC a déclaré qu’elle avait demandé, sans succès, à la Russie que ses experts puissent d’abord interroger ces témoins et que cette réunion ait lieu « une fois la mission exploratoire terminée ».