Leur complicité saute aux yeux de tous. Accolades, empoignades, mains tantôt posées sur une épaule et des sourires complices.
Emmanuel Macron et Donald Trump ne lésinent pas sur les signes d’affection pour attester leurs bonnes relations.
Ce mardi, deuxième jour de la visite d’État du premier chez le second, les deux présidents ont oscillé entre sujets qui fâchent et copinage appuyé.
Donald Trump s’exprime ouvertement
« Je l’aime beaucoup », a lancé Donald Trump en conférence de presse après une embrassade retentissante qui a fait rire les journalistes.
Lors de cette même allocution, le chef d’État américain a prédit que la France atteindrait « de nouveaux sommets » grâce à Emmanuel Macron. « l’un des meilleurs présidents » de l’histoire de France selon lui. « C’est un honneur de vous appeler mon ami », a-t-il même ajouté.
Stratégie politique ou complicité réelle
Existe-t-il une véritable «bromance» entre Donald Trump et Emmanuel Macron ? Si les deux chefs d’Etats ont des points de vue qui ne se rejoignent pas sur l’ensemble des dossiers comme l’accord de Paris.
Dîner au sommet de la Tour Eiffel, invitation à assister au défilé du 14-Juillet. Une approche qui semble faire mouche tant le milliardaire n’hésite jamais à complimenter le chef d’Etat français.
Pour preuve : Emmanuel Macron a droit à la première visite d’Etat. La plus haute rencontre diplomatique entre deux pays, organisée par Donald Trump depuis son élection.
L’opposition irritée par cette débauche de familiarités
Ce langage corporel, jugé excessif par l’opposition, a donné lieu à de nombreuses critiques. Dans la photo des deux hommes main dans la main, très commentée sur les réseaux sociaux.
Le leader des Patriotes Florian Philippot a lu «le suivisme» du président français. Le PCF y a pour sa part décelé une manifestation de l’«atlantisme version « nouveau monde »».
Certains expriment leurs inquiétude pour le futur
« Lamentable alignement de Macronsur la ligne Trump. En Iran, désormais, guerre en vue. Macron danger pour la paix » a twitté Jean-Luc Mélenchon.
Après avoir fait front commun en bombardant la Syrie sur base d’accusations d’attaque chimique présumée, les deux dirigeants avaient en tout cas à cœur d’afficher une complicité extravagante. Et ce malgré leurs divergences.
Vanessa Apollon