Emmanuel Macron est sur le point d’achever sa visite d’Etat à Washington. Un temps fort, avant de repartir : son discours prononcé devant le Congrès réuni en session plénière. Le président français a été chaudement accueilli par une bruyante standing ovation des élus de plus de trois minutes à son arrivée dans l’hémicycle, certains d’entre eux criant « Vive la France ». Dans son discours prononcé en anglais, d’une durée d’une heure, il a exposé sa vision du monde.
Le président français a dénoncé devant le Congrès la tentation de « nationalisme et d’isolationnisme » et demandé aux Etats-Unis de « réinventer le multilatéralisme », chaudement applaudi par les sénateurs et les représentants. « Nous ne laisserons pas les populistes et les extrémistes ébranler nos convictions », a-t-il insisté.
Au sujet de l’accord sur le programme nucléaire iranien que Donald Trump juge « terrible » et menace de quitter le 12 mai prochain si le texte n’est pas durci, Emmanuel Macron a proposé un accord plus ambitieux que le texte actuel, estimant que l’on ne pouvait pas s’en débarrasser « comme ça ». « L’Iran ne devra jamais posséder l’arme nucléaire. Ni maintenant, ni dans cinq ans, ni dans dix ans. Jamais », a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron a ensuite attaqué sur le climat, martelant qu’il n’y « avait pas de planète B ». Une critique implicite contre le retrait américain de l’accord de Paris, et a assuré qu’« une guerre commerciale entre alliés n’est pas cohérente », en référence à la guerre commerciale qui pointe derrière les menaces protectionnistes de Donald Trump.
Des centaines de représentants et sénateurs s’étaient déplacés pour écouter Emmanuel Macron, comme auparavant pour de Gaulle, Mitterrand ou Sarkozy, selon un cérémonial huilé. Aucun autre pays n’aura vu autant de dignitaires reçus ainsi au Congrès, pas même le Royaume-Uni : douze depuis le marquis de Lafayette en 1824.
(Avec agences)