La Russie n’est pas parvenue ce samedi à faire adopter au Conseil de sécurité de l’ONU sa résolution condamnant les frappes occidentales en Syrie. A l’ouverture des débats, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé de son côté les membres du Conseil de sécurité à « agir en accord avec la Charte des Nations unies et dans le cadre du droit international » lorsqu’il est question de « paix et sécurité ».
Comme il fallait s’y attendre, la Russie a échoué ce samedi à faire adopter par le Conseil de sécurité une résolution condamnant les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie, ne recueillant pas les 9 voix nécessaires à son approbation. La Russie, la Bolivie et la Chine ont voté pour le texte, huit pays ont voté contre et quatre se sont abstenus.
Le projet russe, de cinq paragraphes, faisait part d’une « grande inquiétude » face à « l’agression » contre un Etat souverain. Elle viole, selon Moscou, « le droit international et la Charte des Nations unies ».
« Vos agressions aggravent la situation humanitaire » en Syrie, a dénoncé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia. « Vous n’êtes pas sortis du néo-colonialisme », a-t-il aussi dit, en estimant que Washington, Londres et Paris avaient « foulé au pied la charte de l’ONU ».
Les Etats-Unis «prêts à dégainer»
Le projet de résolution russe dénonçait la survenance des frappes occidentales tôt samedi alors qu’une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouve en Syrie pour réunir des éléments sur les attaques chimiques présumées du 7 avril à Douma.
Le nouveau texte russe demandait aussi l’arrêt « sans délai » de « l’agression » contre la Syrie. Les Etats-Unis ont déjà annoncé qu’il n’y aurait pas de nouvelles frappes tant que le régime syrien s’abstient de recourir à des armes chimiques.
En réponse, les Etats-Unis ont indiqué être « prêts à dégainer » à nouveau en cas de nouvelle attaque chimique en Syrie. L’ambassadrice américaine, Nikki Haley, a réaffirmé que les Etats-Unis étaient dans leur droit pour mener des attaques aériennes en Syrie.
Source : RFI