Le président fait monter la pression depuis ce week-end sur le Mexique et le Congrès pour qu’ils agissent afin d’empêcher l’arrivée de clandestins.
Des soldats à la frontière avec le Mexique. Tel est le projet du président des Etats-Unis, Donald Trump, qui a affirmé, mardi 3 avril, qu’il enverrait l’armée protéger la zone.
Celle-ci a été rendue poreuse, selon lui, par le laxisme des autorités mexicaines et les décisions délibérées de son prédécesseur démocrate, Barack Obama.
« Jusqu’à ce que nous ayons un mur et une sécurité adéquate, nous allons protéger notre frontière avec notre armée, c’est un grand pas.
Nous ne l’avons jamais fait auparavant, en tout cas pas beaucoup », a-t-il ainsi expliqué, en marge d’une rencontre avec les trois dirigeants des pays baltes à la Maison Blanche.
L’ambassadeur du Mexique aux Etats-Unis a immédiatement fait savoir qu’il avait demandé des explications aux autorités américaines.
« Nous partageons le but d’une frontière sûre, mais ne sommes pas toujours d’accord sur la façon de l’atteindre », a souligné Gerónimo Gutiérrez.
« Le gouvernement mexicain décidera de sa réponse en fonction de cette clarification et défendra toujours notre souveraineté et notre intérêt national », a fait savoir, un peu plus tard, le ministre mexicain des affaires étrangères, Luis Videgaray, sur Twitter.
La pression monte depuis ce week-end
La garde nationale, un corps de réserve de l’armée américaine, était intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu’en 2006-2008 sous George W. Bush.
L’armée ne peut généralement pas intervenir sur le territoire américain dans un but pur de maintien de l’ordre, mais elle peut jouer un rôle d’assistance, notamment pour contrôler la frontière.
Donald Trump fait monter la pression depuis ce week-end sur le Mexique et le Congrès des Etats-Unis pour qu’ils agissent afin d’empêcher l’arrivée de clandestins aux Etats-Unis.
Ce regain d’intérêt a été déclenché par les images d’une caravane de migrants venus d’Amérique centrale, principalement du Honduras, déterminés à rejoindre les Etats-Unis et se trouvant pour l’instant dans le sud du Mexique.
Ils ne sont qu’un millier environ, mais ils ont déjà provoqué plusieurs tweets et diatribes du milliardaire. M. Trump estime qu’il revient au Mexique de les arrêter. Il a mis la renégociation du traité de libre-échange nord-américain, Alena, dans la balance.