Il s’agit d’une véritable cyberattaque qui vise une partie du gouvernement. C’est (…) une attaque qui est toujours en cours. Armin Schuster, député de la CDU
Plusieurs ministères allemands sont visés par cette attaque informatique sans précédent, et « toujours en cours », selon le député conservateur Armin Schuster.
L’attaque est sans précédent, et « toujours en cours ». Plusieurs ministères allemands sont visés par une attaque informatique inédite, ont révélé les autorités allemandes, jeudi 1er mars. Selon plusieurs médias, les auteurs de cette cyberattaque seraient à chercher en Russie.
Il s’agit d’une « attaque techniquement ambitieuse et préparée depuis longtemps », a précisé le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Maizière. Cet « événement grave confirme ce que nous savons déjà : divers acteurs menacent, pour différents motifs, la sécurité informatique » du pays, a-t-il ajouté.
Les autorités ont néanmoins affirmé que la Cyberattaque était « sous contrôle »et « isolée ». Le gouvernement et les députés n’ont pas souhaité donner plus de détails sur l’attaque, afin de ne pas compromettre les efforts des services secrets pour remonter la trace des pirates. « Nous ne pouvons pas aujourd’hui évaluer de façon complète l’étendue des dégâts, cela serait prématuré », a ajouté Armin Schuster.
Soupçons autour de hackers russes
Selon l’agence de presse allemande DPA, cette attaque a été organisée par le groupe de hackers russes « Snake ». Aussi connus sous le nom de « Turla » ou « Uruburos ».
Ces hackers sont soupçonnés d’avoir piraté les systèmes des ministères de la Défense et des Affaires étrangères allemands pendant au moins un an. Ils se seraient procuré plusieurs de leurs données.
Les services de renseignements allemands ont constaté l’attaque en décembre, mais ont décidé de ne rien révéler au public afin d’identifier les auteurs discrètement.
Pour le député Vert Constantin von Notz, il est « totalement inacceptable » d’être informé de cette attaque par les médias. « Nous réclamons que toute la lumière soit faite sur ce point et que les responsables s’expliquent », a-t-il déclaré.
Avec FranceInfo