Aux heures des bilans, la ville de Port-au-Prince doit compter ses nombreux disparus pour 2017. S’il faut commencer par la tête, deux anciens Maires de la capitale seront les premiers sur la liste.
Il est parti le 10 décembre et inhumé a Verrettes le 22 décembre. Emmanuel « Manno » Charlemagne a été élu Maire de Port-au-Prince en juin 1995. En 1999, il a été congédié par le Président René Préval, faute de tenir les élections à temps, qui avait remplacé les maires dont le mandat avait pris fin.
L’homme politique et artiste engagé, ayant reçu des funérailles officielles, est né en 1948 à Carrefour (Sud de Port-au-Prince). Il avait échappé en 1987, a une tentative d’assassinat, d’où il est sorti grièvement blesser. Il a eu le destin croisé avec l’autre disparu qu’il a combattu fut-ce indirectement, dans les années 80.
Cet autre Maire « jouait de l’accordéon »
L’ex Colonel des Forces Armées d’Haïti et ancien chef de police de Port-au-Prince, Franck Romain est aussi décédé en 2017. Il est mort le 29 Août des suites d’une tension artérielle, en sa résidence à Belle Ville. Il a été Maire de Port-au-Prince à deux reprises sous Duvalier et sous le Conseil National de Gouvernement (CNG).
Celui à qui on a imputé le massacre de St Jean Bosco le 11 Septembre 1988, ce qu’il a toujours nié jusqu’à sa mort, est réputé pour avoir tenue une ville propre dans les années 80. Homme compétent, accorde un contemporain de ce dernier « il a assisté sa fille, ingénieur civil, dans la construction du bâtiment de la NATCOM », ancien TELECO, qui a résisté au séisme du 12 janvier 2010.
Sans être populaire comme Manno du point de vue artistique, « il jouait de l’accordéon » a assuré sa fille Marie-Rose Romain Murphy.
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