Mardi 19 septembre, la loi de finances 2017-2018 est publiée dans le journal officiel. Elle sera donc d’application à partir du 1er octobre. Depuis son vote au parlement, elle a attiré la foudre de plusieurs secteurs. Sa publication en a fait autant. Des milliers de manifestants ont été plus loin, ce mercredi 20. Ils réclament le départ du Président.
Les réactions, sur les réseaux sociaux, suite à la publication du budget ont été immédiates. « Aba bidjè kriminèl », « bare vòlè », « peyi a pral kraze » « bidjè ak Maria sa nou pi pito ». En dessous de ces posts, sont enregistrées des réactions parfois ironiques, parfois pro-budget et souvent violentes conte la décision de la présidence.
Dans les rues, ce mercredi 20 septembre, des manifestants ont tout simplement sollicité le départ du Président de la République. La publication du budget réveille ce vieux démon de « départ anticipé » du pouvoir; qui n’a jamais donné de résultats pour la collectivité, suivant des analystes de la vie politique haïtienne.
« La démocratie ce n’est pas la rue » dit Macron
Publier le budget 2017-2018 dans le journal officiel « traduit un manque de respect flagrant et inacceptable du chef de l’État pour la population haïtienne », a noté Me André Michel, candidat malheureux aux dernières élections. Pour ce dernier « la mobilisation reste et demeure le seul instrument légitime de combat ».
Dans les grandes lignes de son discours aux Nations-Unies, le Président de la République entend démarrer, dans les prochaines semaines, les Etats Généraux Sectoriels de la Nation. Un projet commun de société suivant les règles de la démocratie semblent devoir nourrir la paix sociale indispensable au développement du pays.
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