Alors que le président se trouve au siège de l’ONU à New York, le soulèvement vif au sein du pays qu’il représente en tant que « porte-parole » de premier chef, aurait de quoi le déstabiliser devant l’une des plus hautes instances internationales. Toutefois, il ne se garde pas au contraire d’appuyer sa fermeté concernant le budget 2017-2018 si controversé.
Actuellement à l’ONU parmi les plus grands décideurs de ce monde, le président haïtien ne manque pas de faire allusion à ce dossier sensible qui anime aujourd’hui la société haïtienne. Il affirme notamment que ce budget contribuera à la lutte contre la corruption et que c’est ce qui fait peur à ceux qui vivent de cette corruption.
En effet, le président a été confronté à de nombreuses critiques de tous les secteurs confondus impliquant également des partis et hommes politiques parmi lesquels l’ancien Premier Ministre, Evans Paul, qui s’était exprimé contre ce budget contraire au principe de la justice fiscale, selon lui. Les syndicats de transport en commun se sont eux aussi exprimés.
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Le président haïtien n’a ainsi pas omis de renforcer ces insinuations à l’encontre de ses opposants, lors du cocktail de bienvenue organisé au Lotte New York Palace Hôtel ce lundi 18 septembre par la mission permanente d’Haïti à l’ONU et le consulat général.
Là où la population en protestation estime que ce budget a été décidé contre le peuple, le président continue lui, d’affirmer que ce budget sera utilisé au service de tout le monde et participera à renforcer l’État en Haïti. Le chef de l’État insiste : « Je prends la décision de mettre l’État au service du pays. Pas un État mercenaire et prédateur, mais un État serviteur qui demandera beaucoup de travail… », a t-on appris.
Aujourd’hui, le président sera reçu par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres pour le traditionnel déjeuner offert en compagnie des plus hautes personnalités du monde. Il sera également présent ce soir au cocktail de bienvenue offert par son homologue américain, Donald Trump et la Première Dame.
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