Le Venezuela a commencé à libeller ses ventes de pétrole en yuan chinois, en réaction aux sanctions financières que lui a imposées Washington. Une décision qui nourrit le débat sur l’hégémonie du pétrodollar au plan international.
En réponse aux sanctions financières décrétées par Washington contre Caracas, le Venezuela a décidé le 15 septembre de libeller ses ventes de pétrole en yuan chinois, allant ainsi à l’encontre de l’usage international qui veut qu’elles soient libellées en dollars.
«Cette formulation est la concrétisation de l’annonce faite par le président [Nicolas Maduro] le 7 septembre […] qui indiquait que le Venezuela adopterait de nouvelles stratégies pour libérer le pays de la tyrannie du dollar», peut-on lire dans un communiqué du ministère vénézuélien du Pétrole.
Le Venezuela s’ajuste à ce que l’Iran et la Russie ont déjà fait
« Le marché est dominé par les transactions utilisant le dollar américain et nous devons développer d’autres façons de mener des transactions internationales », a expliqué le ministre vénézuélien des Finances, Ramon Lobo, sur la chaîne VTV.
Dès 2012, l’Iran avait d’ailleurs commencé à accepter de vendre son gaz et son pétrole en yuans, suivi par la Russie en 2015, comme le soulignait le commentateur politique Dan Glazebrook dans un éditorial paru en juin dernier sur RT.
Une tendance qui pourrait signifier selon lui «littéralement le début de la fin de la superpuissance américaine». «Le dollar est la monnaie mondiale de réserve uniquement parce que le pétrole s’achète en dollar», rappelait-il alors.
Avec RTFrance