la gourde haïtienne est la deuxième monnaie la plus appréciée par rapport au dollar américain en 2017 (8,75%) à la suite du peso mexicain (17,02%), comparativement aux autres devises d’Amérique latine.
La banque centrale avait fait le pari de l’appréciation de la gourde en 2017. Pour cela, elle a pris une mesure très controversée, par des grands noms du secteur économique ; celle d’injecter des millions de US sur le marché des changes. Une mesure qui semble apporter ses fruits. En effet, la gourde haïtienne est la deuxième monnaie la plus appréciée par rapport au dollar américain en 2017 (8,75%) à la suite du peso mexicain (17,02%), comparativement aux autres devises d’Amérique latine.
En janvier 2017, un dollar américain pourrait valoir jusqu’à 67,49 gourdes, tandis qu’en juillet, il est descendu à 62,06 gourdes. Cette performance de la gourde est le résultat de l’intervention de la Banque de la République d’Haïti (BRH) sur le marché des changes en mars dernier. Pour contenir la décote de la monnaie locale qui frôlait les 70 gourdes pour un dollar dans les banques commerciales, la Banque centrale a pris la décision d’émettre 120 millions de dollars américains sur le marché des changes pendant l’exercice fiscal en cours.
La perception la plus généralisée sur l’attitude des banques commerciales invite à penser que ces dernières prennent tout aussi bien des mesures pour « déstabiliser » la gourde. Dollars Américains : La BRH « injecte » et les banques commerciales « éjectent ». Toutefois, cette appréciation de la gourde est grandement estimée par ceux qui pensent que cela pourrait avoir une incidence sur le coût de la vie.
Le Venezuela déstabilisé et la république dominicaine stable
Contrairement aux va-et-vient du marché des changes haïtien, la République dominicaine profite pleinement de la stabilité et de la force de sa monnaie. Au premier semestre de 2017, le peso dominicain s’est seulement déprécié de 0,86% par rapport au dollar américain. La monnaie américaine est passée de 46,40 pesos en janvier à 46,80 en juillet. La République dominicaine a donc l’une des monnaies les plus stables de la région.
La stabilité du peso dominicain pèse beaucoup sur les projections économiques du pays. Selon les estimations de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la République dominicaine aura une croissance de 5,3% cette année, soit bien plus que la moyenne de 1,1% de la région Amérique latine et les Caraïbes.
L’instabilité politique et la crise économique excluent le Venezuela de toute comparaison. L’Équateur, le Salvador et le Panama ont été exclus parce que leur monnaie officielle est le dollar américain. En ce qui concerne le peso de Cuba et le bolivar du Venezuela, il n’y a pas de données précises sur le sujet, en raison de la situation économique et politique que connaissent ces deux pays d’Amérique latine.
Il est fort à parier que la situation au Venezuela peut entrainer un flot de conséquences néfastes sur notre économie. Alors que la stabilité semble être impérieuse.
Sources combinées