Après treize (13) ans de mandat, d’un budget d’environs 800 millions de dollars américain par an, d’un effectif de plusieurs milliers de soldats étrangers ; la mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a échoué selon le Président du Sénat, Youri Latortue, qui intervenait sur une radio de la capitale haïtienne, ce lundi 17 avril 2017.
Le budget de la MINUSTAH représente la moitié du budget national, rappelle le Président du Sénat haïtien Youri Latortue, ce lundi 17 avril 2017. Cette mission des Nations Unies est en Haïti depuis 2004 et, elle a un budget d’environ 800 million de dollar américain par an, selon le Sénateur de l’Artibonite.
La MINUSTAH intervient fondamentalement sur trois grands axes en Haïti : stabilité politique ; formation des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ; et la sécurité, a précisé Honorable Latortue. Aussi cette entité onusienne forme entre 700 et 750 policiers chaque année. « C’est insuffisant » ! s’exclame Monsieur Latortue. « Il devrait y avoir plusieurs centres de formation pour les policiers dans le pays : au Cap-Haitien, aux Cayes…etc. », revendique ce dernier.
De ce fait, le Président du Sénat prône le retour des forces armées haïtiennes comme le stipule la constitution de 1987. « Il n’y aurait pas de stabilité en Haïti sans l’existence des deux forces armées (La Police et l’armée)…la Police nationale d’Haïti ne peut pas, à elle seule, garantir la sécurité à 100%…, croit le Sénateur.
De la MINUSTAH à la MINUJUSTH
De son côté, le chef de la mission onusienne dans le pays, Madame Sandra Honoré, informe cette semaine qu’une nouvelle mission des nations unies, L’ONU reste en place pour la justice ? MINUJUSTH, sera établie en Haïti pour un mandat de six 6 mois entre octobre 2017 et avril 2018, afin d’appuyer la justice haïtienne, selon la résolution 2350 de l’ONU ; toute suite après le retrait définitif de la MINUSTAH, le 17 octobre 2017.
La décision d’un éventuel retour de « l’armée haïtienne », et une nouvelle mission « MINUJUSTH », serait-il juste ou une torture pour la stabilité politique en Haïti ? Qui vivra verra !
Michelet Desrosiers