Tout a commencé avec la correspondance de Février dernier du président du Sénat. Youri Latortue a sollicité de la cour des comptes et du contentieux administratifs (CSC/CA), des rapports d’audits sur la gestion d’anciens comptables de deniers publics. Deux mois après, des employés pointent du doigt plusieurs membres de la CSC/CA, les accusant de recevoir des pots de vin pour blanchir certains de ces comptables. Et depuis, la Cour a du mal à retrouver la sérénité nécessaire pour mener à bien sa mission…
En effet, le 6 Février écoulé, le Sénat demande à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratifs (CSC/CA) les rapports d’audits sur la gestion des différentes personnalités. Dans la liste on compte : « Fritz Adrien, ancien Ministre des TPTC, 2004-2006. Josselyne Colimon Féthière, ancienne titulaire du Commerce et de l’Industrie, 2009-2011. Lyonel Valbrun, Ex-Ministre de l’Agriculture, 2015-2016 ».
En outre y sont figurés les noms de : « Yves André Wainright, Ex-ministre de l’Environnement, 1994-1997 et 2004-2006. Il était aussi Ex-Secrétaire d’Etat de la Planification, Mars à Octobre 2004. Phélito Doran, Ex-Ministre Chargé des relations avec le Parlement. Joseph J. Jasmin, Ex-Ministre Chargé des relations avec le Parlement ».
La CSC/CA en plein contentieux
Alors que la Cour devrait travailler sereinement ; la protestation de certains employés soulève des doutes. L’intrusion de ces derniers dans le dossier est analysée, par plus d’un, comme une manœuvre politique. Par qui, au profit de qui ? En attendant, sans avoir ces réponses ; on sait que cette crise a occasionné la démission de la présidente de la Cour.
Par ailleurs, il est à se demander ce qui se trame à la Cour des comptes depuis cette démission. Jusqu’à date, rien n’est clair pour le remplacement de Marie France Mondésir à la tête de la Cour. Non plus pour le suivi de ces rapports d’audits, dans cette atmosphère de suspicion. Et les recommandations de ces employés ?
Dans un passé récent, plusieurs anciens ministres fustigeaient la nonchalance du Sénat pour se prononcer sur leur décharge, malgré la disponibilité des rapports d’audit de la CSC/CA. Aujourd’hui, le bât blesse à la source. Un seul fait est certain : les certificats de décharge pour ces anciens ordonnateurs de l’Etat, ne sont pas pour demain. Le CSC/CA en plein contentieux.
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Jean Chadly Augustave
