La célébration de la mort de Jésus Christ en ce 14 avril 2017 est marquée par plusieurs grandes activités tant au niveau de la capitale que dans les principales villes de province. Marche de processions et autres initiatives liturgiques. Port-au-Prince, pour cette célébration, n’a pas été en odeur de sainteté. Des « tas de déchets » ont aussi fait le parcours.
Tout à fait visible non loin du parcours : des tas d’immondices, des eaux boueuses, des carcasses de véhicules, des trottoirs impraticables, des maisons sales et pour certaines portant les vestiges du séisme de 2010. Un paysage malsain sur le « chemin de la croix ». Il a bien été un calvaire pour supporter « l’air fétide et nauséabond » à certains endroits. « Situation qui a tenu en martyr les narines et cerveaux des pèlerins » a fait ressortir.
Le SMCRS a inauguré la veille de ce grand rendez-vous religieux un mouvement baptisé : « Lave figi Pòtoprens » dans l’objectif d’assainir la capitale. Mais les travaux lancés hier après midi n’arriveraient pas à embellir du jour au lendemain une capitale bidonvillisée dans tous ses compartiments. Port-au-Prince a besoin d’un coup de toilette.
Les pèlerins : pollueurs d’accession
Pour entretenir, peut-être involontairement, « le calvaire environnemental » des pèlerins ont eux-mêmes sali davantage les rues de la capitale en jetant par terre des débris non comestibles pendant leur passage. Pas de poubelles et aucune conscience de l’environnement d’évolution.
Le ministère de la Santé Publique et de la Population n’en a cure de la situation insalubre des quartiers. Il se trouve à la « station muette », en suivant le Ministère des Travaux Publics, du transport et de la communication et le Ministère de l’Environnement. La Mairie de Port-au-Prince, après quelques gymnastiques pour « essuyer le visage du champs-de-Mars », peut-elle porter seule cette croix ?
Il n’y avait, peut-être, pas de « subvention pascale » pour rendre salubre le chemin symbolique de la croix à Port-au-Prince. Ce n’est pas fait, de toute façon, pour la gestion de chose publique. « Un esprit sain dans un corps sain », est donc loin d’être une réalité pendant cette période sainte. « La via dolorosa environnementale » en continue.
A lire aussi : Le « Chemin de la croix » à Port-au-Prince…