Une feuille de route relative au Ministere de la defense du Premier Ministre, approuvée par le Président de la République, est disponible sur le site du conseil des Ministres. Cette feuille de route, qui inclut l’Armée d’Haïti, a réveillé bien des démons. Pour ou contre l’armée, n’est-elle pas une institution essentielle…
« Aucun corps ne peut vivre sans défense » nous disent les biologistes. Il en va ainsi pour un pays et surtout pour Haïti qui a écrit les premières pages de la décolonisation. Les Forces Armées d’Haïti existent… dans la constitution haïtienne . L’Armée d’Haïti a été démobilisée au profit d’une armée cosmopolite étrangère que les héros de l’indépendance mettraient hors d’Etat « d’existence » et que les fils dignes du pays n’ont jamais acceptée…
MICIVIH, MINUHA, MINUSTAH… il y avait toujours une armée… des Armées étrangères qui ont apporté, entre autre choléra et exploitation sexuelle a gogo. Au profit d’intérêt personnel, des haïtiens ont préféré cette permutation qui pourrait être qualifiée aisément de « crime de haute trahison ». Devoir de mémoire, devoir d’oubli, Etats généraux? De toute façon, identifions les traitres dans nos rangs… pour l’unité nationale.
Une armée rose… ?
Suivant plus d’un « L’armée, qui remplacera la MINUSTAH, sera automatiquement une armée rose ». Cette armée aurait pour tâche de gérer le pouvoir du Président, le chef nominal de l’armée. Si la remobilisation de l’Armée est l’affaire d’une personne, il se peut bien. L’Armée doit transcender les clivages et elle doit être apolitique. Veillons à l’application de la feuille de route!
Une partie de la communauté internationale ne partage pas l’avis que nous ayons notre propre armée. Michel Martelly s’est retourné vers l’Amérique latine. « Jovenel Moise risque de ne pas terminer son mandat avec cette question d’armée » s’inquiète un commentateur politique, cette semaine. Il n’en demeure pas moins que le Président s’engage! Certainement, ceux qui ne veulent pas participer au processus de « dénaturation perpétuelle et désordonnée de l’être haïtien » ; s’accordent avec lui, au moins sur ce point.
« On ne peut pas avoir une armée sans formation », insiste quelques uns. Toutefois, « On n’aura pas besoin de la MINUSTAH pour la préparation et la formation de notre armée » informe un ancien membre de la FAD’H qui requiert l’anonymat. Et le financement? Se demande des citoyens. La réflexion doit être approfondie dans le cadre des Etats Généraux annoncés. Plus d’un attendent ce mois d’octobre 2017.
Haititweets.