Malgré la situation post-Matthew, la déportation des sans-papiers a été reprise en novembre dernier conformément au mémorandum portant sur les « Politiques pour l’Arrestation, la Détention et la Déportation d’Immigrants Sans-papiers » aux Etats-Unis. Aujourd’hui, plus que jamais, les sans papiers dans le viseur des autorités migratoires des Etats-Unis.
Près de trois (3) vols de déportés vers Haïti par semaine. Donc, plus de 120 personnes déportées des Etats-Unis chaque semaine. Cette situation qui dépasse les autorités haïtiennes opérant à minima dans la prise en charge et le suivi adéquat de ces personnes, a de plus amples conséquences sur ces dernières qui, pour une majorité, avaient tout vendu pour pouvoir quitter Haïti.
Une autorité de l’Ambassade américaine confirme qu’il ne s’agit pas de déportés criminels, mais de personnes en situation irrégulière sur le sol américain. Une partie de ces gens sont allés au Brésil ou au Chili et ont traversé le Mexique à San Diego (Californie) après un passage périlleux dans la forêt amazonienne.
Pour un autre officiel de la sécurité intérieure (DHS) des Etats-Unis, ces procédures de renvoi ont repris pour les ressortissants haïtiens qui n’ont pas le Statut de Protection Temporaire (TPS). Toutefois, « la peur au ventre » des compatriotes expriment leur inquiétude quelque soit leur statut aux Etats-Unis. Des vidéos lyriques circulent sur les réseaux sociaux pour parodier leur inquiétude.
Il en va sans dire que cette vague de déportation de ressortissants haïtiens peut avoir des incidences négatives sur la situation sécuritaire, le tissu social assez fragile et les efforts de stabilité de ces derniers jours. « L’opulence souvent déguise bien des vices » nous dit nous Pierre-Claude-Victor Boiste. Que dit de la misère ?
Il faut vraiment redonner espoir au peuple haïtien. Car, si pour certains, le Gouvernement des Etats-Unis ne fait pas preuve de solidarité avec Haïti ; il ne fait pas de doute que Donald Trump durcit sa politique migratoire et aucun clandestin n’est à l’abri d’une déportation.
Haititweets