La rentrée parlementaire en ce 2e lundi de janvier 2017 s’annonçait très mouvementée. La question de l’extradition de Guy Philippe, la légitimité du Président Provisoire, les clauses diplomatiques et la mise en veilleuse de certains accords et traités signés et ratifiés par le parlement haïtien ; sont entre autres points qui ont agité les esprits avant l’Assemblée Nationale.
D’entrée de jeu, un comité s’est formé pour valider les dossiers respectifs des nouveaux élus: 30 parlementaires dont 6 sénateurs. Seulement les membres de la chambre haute ont pu prêter serment. La prestation de serment des 24 députés a été reportée pour le lendemain. Les vacances parlementaires ont été soulevées en guise de justification.
Devant l’Assemblée Nationale le chef de l’Etat a présenté, dans son discours, l’état de la nation ; et avant lui, le Premier Ministre a dressé le bilan de l’action gouvernementale. Le tandem Privert- Jean-Charles est satisfait et s’enorgueillit, entre autres, de l’apaisement du climat sociopolitique et de la réalisation d’élections libres, honnêtes et démocratiques ; et « L’élection la plus crédible jamais organisée dans le pays » qui projette à la présidence « Nèg bannann nan », dont la prise officielle de fonction est prévue pour le 7 février 2017.
Le Président de la République a bien reconnu la crise de la monnaie haïtienne et la misère dans laquelle patauge le plus grand nombre. Il exhorte les parlementaires et les leaders politiques à transcender les querelles de chapelle pour s’attaquer aux problèmes structurels aux fins d’assurer un meilleur lendemain à la Population. Un message qui ne devrait pas tomber dans les oreilles de sourds ; car l’exposé du président de l’Assemblée Nationale, sur les travaux réalisés par la 50e législature a mis à nu l’improductivité de celle-ci.
Des débats ont poursuivis sur la déportation du sénateur Guy Philippe et la nécessité de mise sur la sellette du Ministre de la justice, du Commissaire, du chef de la Police et du Directeur de la DCPJ. Un huis clos a été proposé par plusieurs députés pour statuer sur le sort du président Jocelerme Privert.
Dans l’intervalle, des manifestants pro Guy Philippe, devant le Parlement, ont protesté au cri : ABA PRIVERT! ABA PALMANTE MACHANN PEYI! ABA CONZE!
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