Attention Danger: Le riz en plastique se trouve dans nos assiettes !
Dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux depuis plus d’un mois; on y voit un homme produisant « du riz » d’une curieuse manière. La rédaction de Haititweets est en mesure de confirmer que le riz en question est bel et bien sur le marché haïtien.
On en parlait depuis plus d’un mois ; des déchets -plastiques résiduels- engloutis par un appareil, se transforment en riz. Une formule inédite de fabrication qui inquiète. Durant la période de fêtes de Noel et de fin d’année ; plusieurs habitants du Grand Sud ont exprimé leurs surprise et inquiétude face a l’arrivée inattendue de ce riz dans leur cuisine.
A Jérémie, la stupéfaction d’un parent a été grande pour avoir laissé de justesse le riz bouilli destiné à l’alimentation de son bébé. Quelle est la quantité déjà en circulation sur le marché ? Quelqu’un a-t-il déjà consommé ce riz ? Des interrogations persistantes et légitimes de certains témoins qui se désolent du fait que ce riz occupe déjà l’étalage des boutiques et le panier des marchants ambulants
Des effets meurtriers potentiels
Appelé « diri azoukenken »; cette « invention » qui viendrait de la Chine est, de toute évidence, très dangereuse pour la santé. Le plastique n’a aucune valeur nutritive. Il s’agit d’un matériau généralement issu d’un combustible fossile ; donc riches en carbone, dont une exposition chronique, peut causer des dommages provisoires ou permanents aux poumons et au cœur.
Les conséquences d’une ingestion unique et ou à long terme de cette substance sont encore mal connues, mais des craintes sont exprimées quand au risque pour le cerveau, le système nerveux, le foie et les reins. Le plastique met entre 100 et 1 000 ans à se dégrader. « Ce riz est donc fait pour tuer » s’exclame un analyste.
Peut-on identifier le riz en plastique?
Difficile à dire. « Le riz à l’apparence la plus attrayante qui soit », se désole une marchande l’air inquiet. « On peut se tromper facilement » surenchérit une autre. Toutefois, une expérience faite récemment par des habitants de Jérémie a démontré qu’après l’ébullition, il était collant. Le plastique sous l’effet de la chaleur devient visqueux et dégage une odeur assimilable à celle des pneus enflammés.
Un autre constat : ce riz nage en grande partie à la surface de l’eau en le lavant. « Une image qui rappelle, dans une moindre mesure, les images accablantes de Portail Léogane presque toute l’année », soutient l’une des personnes ayant fait le constat. Une remarque comme pour ouvrir, entre autres, les yeux des responsables concernés sur les conséquences multiples du plastique sur la santé humaine et l’environnement.
En espérant une vigilance de plus haut point des autorités douanières du pays pour empêcher l’entrée de nouvelles cargaisons de ce riz-poison ; la population doit avoir les idées claires à la vue d’un plat de riz. Car si le plastique s’y mêle et qu’on en mange, ce ne sera pas de l’art.
Diem Pierre